Prothèse totale d'épaule, anatomique et inversée, de première intention, hors contexte traumatique - 02/03/23


Résumé |
Depuis une quarantaine d'années, le nombre des implantations de prothèses d'épaule a progressé de façon très importante (il a plus que triplé entre 2006 et 2019), avec des résultats cliniques qui encouragent à poursuivre leur utilisation et à les améliorer. Les données préopératoires anatomiques, cliniques et paracliniques sont rappelées ; elles sont le préalable essentiel avant l'indication définitive. L'apport du scanner est considérable pour identifier une perte de substance osseuse (glénoïdienne en particulier ; c'est la base des techniques nouvelles de planification préopératoire sans ou avec fabrication d'une instrumentation spécifique au patient (PSI [patient specific instrumentation]/GPS [guide patient spécifique]) et également de la navigation peropératoire. Concernant les parties molles, le scanner (de même que l'imagerie par résonance magnétique) permet d'évaluer la qualité des muscles de la coiffe des rotateurs. Cela est d'autant plus important que glène et coiffe sont les deux points faibles des arthroplasties d'épaule. La qualité de l'installation ainsi que la voie d'abord font partie intégrante de la stratégie chirurgicale. Quelle que soit l'arthroplastie totale choisie, la qualité de l'exposition glénoïdienne est un temps délicat mais essentiel pour assurer un travail efficace : préparation osseuse et fixation de l'implant. Le respect des parties molles et la restauration d'un équilibre satisfaisant sont les éléments clés d'un bon résultat fonctionnel pour les prothèses anatomiques. En cas d'omarthrose associée à une rupture irréparable de la coiffe des rotateurs, les principes mécaniques décrits par Paul Grammont pour la prothèse inversée ont servi de base à de nombreuses études cliniques et biomécaniques qui ont permis de préciser les critères de positionnement les plus adaptés, surtout pour la pièce glénoïdienne afin d'améliorer la longévité de l'implant et les résultats fonctionnels, en particulier les amplitudes en rotations pour les prothèses inversées, en modifiant les caractéristiques de la pièce glénoïdienne et de l'implant huméral. Des gestes associés tels que greffe osseuse ou transfert tendineux peuvent être indiqués et doivent également être planifiés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Épaule, Prothèse, Arthroplastie, Totale anatomique, Totale inversée, Omarthrose, Rupture de coiffe, Planification préopératoire, Navigation
Plan
☆ | Les annexes indiquées dans ce PDF sont présentes dans la version étendue de l'article disponible sur www.em-consulte.com/. |
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à ce traité ?