La sédentarité gagne du terrain dans la plupart des pays occidentaux et coûte des milliards d’euros à nos sociétés. La France n’est pas épargnée par cette tendance et a entrepris des actions de grande ampleur pour y remédier, en autorisant notamment les médecins généralistes à prescrire une activité physique adaptée à leurs patients en affection longue durée grâce à la loi de 2016. Cependant, cette possibilité est très peu exploitée par les praticiens.

Déterminer les freins à la prescription d’APA en France et à l’étranger et trouver des leviers pour que cette thérapeutique soit davantage prescrite à l’avenir.

Une revue systématique de la littérature a été effectuée selon le modèle PRISMA, en interrogeant 6 moteurs de recherche scientifiques et la littérature grise. L’ensemble des publications sélectionnées a été rassemblé grâce au logiciel Zotero à partir duquel ont été éliminés les doublons. La recherche a été réalisée entre le 5 et le 24 juin 2021, avec une veille bibliographique jusqu’au 11 février 2022. La sélection des articles s’est faite en double aveugle à l’aide de l’outil informatique Rayyan, en se basant d’abord sur le titre et le résumé, et ensuite sur le texte intégral. Nous recherchions un consensus en cas de désaccord à chaque étape de la sélection. Un total final de 58 articles a servi de base pour ce travail.

Le manque de connaissances et de formation à l’APA, le manque de temps des médecins et des patients, le non-remboursement par la CPAM et la complexité de la prescription sont les freins qui sont le plus ressortis dans notre recherche.

L’amélioration de la formation des MG, de la communication et de l’information auprès des professionnels et de la population générale, ou encore la simplification de la prescription nous semblent nécessaires. Les questions de la prise en charge de l’APA par la CPAM et de la revalorisation de la consultation dédiée doivent être posées, afin que cette thérapeutique soit plus utilisée.

médecine générale.

Sedentary lifestyle is gaining ground in most Western countries and is costing our societies billions of euros. France is not spared from this trend and has undertaken large-scale actions to remedy it, in particular by authorizing general practitioners to prescribe an APA to their ALD patients thanks to the 2016 law. However, this possibility is very little used by practitioners.

To determine the obstacles to the prescription of APA in France and abroad and to find levers to increase the prescription of this therapy in the future.

A systematic review of the literature was conducted using the PRISMA model, by searching 6 scientific search engines and the grey literature. All selected publications were collected using Zotero software from which duplicates were eliminated. The search was conducted between June 5 and 24, 2021, with a bibliographic watch until February 11, 2022. Articles were selected in a double-blind fashion using the Rayyan computer tool, based first on the title and abstract, and then on the full text. We sought consensus in case of disagreement at each stage of selection. A final total of 58 articles served as the basis for this work.

Lack of knowledge and training in APA, lack of time on the part of physicians and patients, non-reimbursement by the CPAM, and the complexity of prescribing were the obstacles that emerged most in our research.

We believe that it is necessary to improve the training of general practitioners, communication and information for professionals and the general population, and to simplify prescribing. The questions of the coverage of APA by the CPAM and of the revaluation of the dedicated consultation must be asked, so that this therapy is more widely used.

General medicine.