Modalités du traitement de la maladie veineuse thromboembolique du patient VIH par les anticoagulants oraux directs - 05/03/23
Human immunodeficiency virus and venous thromboembolism: Role of direct oral anticoagulants
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Résumé |
Malgré l’essor des antirétroviraux (ARV), l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) reste un enjeu majeur de santé publique. Grâce à un meilleur accès à la prévention, un diagnostic plus précoce, un traitement et des soins plus efficaces, l’infection par le VIH est devenue une pathologie chronique avec des patients vieillissants, polypathologiques et polymédicamentés. Les personnes vivant avec le VIH (PV-VIH) voient leur espérance de vie augmenter tout comme leur risque cardiovasculaire. En plus du surrisque cardiovasculaire, l’incidence de la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est augmentée chez les PV-VIH avec une fréquence 2 à 10 fois plus importante que celle de la population générale. Les anticoagulants oraux directs (AOD) sont maintenant largement utilisés dans le traitement et la prévention de la MVTE et la prévention des complications thrombotiques chez les patients avec fibrillation atriale. Les AOD sont caractérisés par un délai d’action rapide, prévisible et un intervalle thérapeutique large. Néanmoins, des interactions médicamenteuses théoriques existent entre antirétroviraux (ARV) et AOD, exposant les PV-VIH à un risque hémorragique ou thrombotique théorique, puisque les AOD sont des substrats de la protéine de transport P-glycoprotéine et/ou des isoformes de la voie des cytochromes P450. Les recommandations disponibles sont limitées pour aider les médecins à faire face à la complexité des interactions médicamenteuses. Ainsi, l’objectif de ce travail est de synthétiser les données disponibles à ce jour quant au risque thrombotique veineux des PV-VIH et l’utilisation des AOD dans cette population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Nowadays, thanks to highly active antiretroviral therapy (HAART), human immunodeficiency virus (HIV) infection is transforming into a chronic disease. The life expectancy of people living with HIV (PWH) has increased, as well as their risk of developing several co-morbidities, in particular cardiovascular diseases. In addition, the incidence of venous thromboembolism (VTE) is increased in PWH with a 2 to 10 times higher incidence when compared to the general population. Over the last decade, direct oral anticoagulants (DOACs) have been widely used in the treatment and prevention of VTE and non-valvular atrial fibrillation. DOACs are characterized by a rapid onset of activity, a predictable response and a relatively wide therapeutic window. Nevertheless, drug interactions exist between HAART and DOACs, exposing PWH to a theoretically increased bleeding or thrombotic risk. DOACs are substrates of the transport protein P-glycoprotein and/or of isoforms of cytochromes P450 pathway, which can be affected by some antiretroviral drugs. Limited guidelines are available to assist physicians with the complexity of those drug-drug interactions. The aim of this paper is to provide an updated review on the evidence of the high risk of VTE in PWH and the place of DOAC therapy in this population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : VIH, SIDA, Anticoagulants oraux directs, Thrombose, Interactions médicamenteuse
Keywords : HIV, AIDS, Direct oral anticoagulants, Thrombosis, Drug-drug interaction
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