Au cours d'une vie, on estime que les femmes utilisent plus de 10 000 protections hygiéniques. Ce sont des produits indispensables à la vie quotidienne et professionnelle. Elles participent au bien-être physique et psychologique des femmes. Celles-ci ont besoin de protections menstruelles efficaces, sûres, pratiques et abordables financièrement. La précarité menstruelle est désormais une composante de la santé menstruelle. Ses conséquences ne sont pas sans impact en termes de dignité, estime de soi, ou encore risque sanitaire. En France, de nombreuses actions sont menées, par le biais d'associations et de propositions de lois, comme récemment la mise en place des accès gratuits aux protections menstruelles dans certains établissements scolaires. Qu'elles soient internes (tampons ou coupes) ou externes (serviettes ou culottes), jetables ou réutilisables, les protections menstruelles nécessitent des précautions d'utilisation pour prévenir le risque infectieux et le syndrome de choc toxique. La présence de substances toxiques pour la santé humaine et l'environnement a été rapportée. Il existe également des considérations environnementales telles que le bilan carbone lié à leur production et leur commercialisation ainsi que les problématiques de gestion des déchets que leur utilisation génère. L'accès aux protections menstruelles au plus grand nombre de femmes passe également par l'information et l'éducation aux enjeux de la santé menstruelle afin de lutter contre le tabou installé autour des règles. Les femmes ont ainsi face à elles plusieurs choix dans l'utilisation des protections menstruelles, adaptés à leur mode de vie et leur environnement socioculturel, mais cette question reste actuellement peu abordée par les professionnels de santé. Il apparaît alors primordial de sensibiliser le grand public, permettant ainsi de garantir l'accès aux protections menstruelles.