Mortalité des enfants nés prématurément atteints d’hémorragie intra-parenchymateuse en Europe. Résultats à partir de la cohorte EPICE - 14/03/23
Résumé |
Introduction |
L’hémorragie intra parenchymateuse (HIP) touche près de 4 % des prématurés nés <32 semaines d’aménorrhées (SA) avec un taux de mortalité élevé principalement due à une décision de limitation et arrêt de thérapeutiques actives (LATA). L’objectif de cette étude était d’étudier l’association entre la mortalité des enfants avec une HIP et le pays de naissance.
Méthode |
Cette étude est une analyse rétrospective incluant tous les nouveau-nés entre 24 et 32 SA avec un diagnostic d’HIP (n=234) issus de la cohorte Effective Perinatal Intensive Care in Europe (EPICE) qui a recensé 6828 nouveau-nés vivants d’avril 2011 à septembre 2012. Deux groupes ont été constitués pour comparaison : les enfants décédés avec une HIP et les enfants survivants avec une HIP. Pour étudier l’association entre la mortalité et le pays de naissance, une analyse multivariée a été réalisée secondairement incluant les facteurs de risque connus de mortalité. Les pays ayant un nombre d’enfant avec IPH<11 étaient exclus de cette dernière analyse.
Résultats |
La mortalité était de 59 % dans la cohorte (n=234) et variait de 30 % en Suède à 81 % en France (p<0,004). Dans l’analyse univariée, les facteurs associés à la mortalité étaient l’âge gestationnel, l’absence de corticothérapie anténatale, et le pays de naissance. La médiane d’âge de décès était de 6jours (95 % CI, 3–13) et la plupart de ces enfants (68,6 %) décédaient après une LATA. Après ajustement sur l’âge gestationnel, la corticothérapie anténatale et le sexe, l’odd-ratio associé à la mortalité en France était de 9,2 (95 % CI, 1,5–9,5), de 6,4 (95 % CI 1,7–23,3) pour les Pays Bas comparé à un enfant né en Angleterre (considéré comme référence car où la mortalité était la plus basse avec n ≥ 11).
Conclusion |
L’incidence de la mortalité chez les enfants atteint d’HIP varie entre les différents pays européens, même après ajustement sur certains facteurs périnataux. Ces données peuvent aider les néonatologues français à réfléchir sur les pratiques notamment de LATA, probablement différentes entre pays d’autant que les données sur le devenir de ces enfants restent difficiles à étudier.
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Vol 6 - N° 1
P. 86-87 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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