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Analyse du circuit des retours de préparations de chimiothérapie non administrées d’un hôpital de jour : peut-on optimiser son fonctionnement et éviter les pertes de traitement onéreux ? - 15/03/23

Doi : 10.1016/j.phacli.2022.11.016 
Ornella Tangila Kayembe , Cyrille Cros, Alexandre Acramel, Audrey Hurgon, Laurence Escalup, Romain Pacôme Desmaris
 Pharmacie-unité de production des anticancéreux, institut Curie, 26, rue d́ULM, 75005 Paris 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’organisation efficiente entre l’unité de préparation des anticancéreux et l’hôpital de jour (HDJ) est un enjeu pour la prise en charge optimale du patient. L’anticipation des prescriptions et celle de la production des traitements notamment au travers de doses standardisées (DS) sont les approches développées pour diminuer de manière significative les délais et augmenter le taux de rotation sur les places d’HDJ (93 patients et 135 préparations/jour en médiane). La conséquence directe est l’annulation possible des traitements et le retour des traitements non administrés onéreux.

L’objectif de ce travail a été d’évaluer le circuit des retours et des réattributions d’un point de vue financier. L’ensemble des résultats doit permettre une réflexion pour optimiser l’activité en l’HDJ, diminuer les pertes financières et sécuriser le circuit.

Matériels & méthode

Le recueil de données des préparations non administrées et réattribuées en 2021 a été effectué sur tableur Excel en attachant une attention particulière aux retours de DS et leurs devenirs. Le coût des préparations a été calculé en prenant en compte le prix du médicament, du solvant et des dispositifs médicaux utilisés pour la préparation.

Résultats & discussion

En 2021, 52 702 préparations ont été fabriquées dont 68 % pour l’HDJ. La validation anticipée des prescriptions permet une fabrication anticipée pour l’HDJ à 61 %. Mille quatre cent quarante-trois préparations ont été retournées (4 % des préparations, 480 488€). De ces dernières, 86 % ont pu être réattribuées (439 421€), 13 % ont été détruites (39 663€) et 1 % ont eu un devenir non tracé (1403€). Des préparations détruites, 12 préparations représentent à elles seules 22 215€ et 56 % des préparations détruites (anticorps et molécule en accès précoce à péremption très courtes). Parmi les préparations retournées, 26 % sont des DS qui sont réattribuées à 96 %. Le temps pharmaceutique consacré à la gestion des retours a été estimé à 2min05 par préparation. Les principaux motifs de non-administration sont : annulation du jour (32 %), patients non venus (18 %), diminutions de doses (9 %).

Conclusion

La gestion stricte des traitements non-administrés pour une éventuelle réattribution est certes une activité chronophage mais indispensable au regard des économies réalisées et de l’optimisation de l’organisation de l’HDJ. Le risque de perte de traitement est minimisé par le développement des DS. En effet, ces dernières facilitent les réattributions de traitements dans une fourchette de dose définie. L’informatisation de ce circuit et la prise en compte des toxicités des intercures dans l’anticipation des prescriptions sont des approches à développer. Pour optimiser l’anticipation de la production des traitements tout en limitant les pertes, des critères limites biologiques permettant la validation pharmaceutique sont en cours de discussion avec l’HDJ.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Analyse, Anticancéreux, Économie, Hôpital de jour, Optimisation


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