Étude de la couverture vaccinale contre la grippe et le pneumocoque chez des patients à risque hospitalisés en diabétologie et en pneumologie - 15/03/23
Résumé |
Introduction |
La Haute autorité de santé (HAS) recommande la vaccination contre la grippe et le pneumocoque chez les patients à risque d’hospitalisation atteints de diabète, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et d’asthme sévère. L’objectif principal est d’étudier la couverture vaccinale de patients à risque hospitalisés et de la comparer à la couverture nationale. L’objectif secondaire est de faire un état des lieux des connaissances de ces patients sur la vaccination anti-grippale et anti-pneumococcique.
Matériels & méthode |
Une étude prospective a été menée du 01/02/2022 au 31/03/2022 au sein de services de diabétologie et pneumologie de l’hôpital. Les patients inclus étaient majeurs et atteints soit de diabète non équilibré par un simple régime, d’asthme sévère ou de BPCO. Le statut vaccinal a été évalué après accord du patient par consultation du dossier médical patient, du dossier pharmaceutique, d’un appel à la pharmacie d’officine. Les connaissances des patients ont été évaluées par un court entretien. Lorsque la couverture vaccinale a été estimée comme absente ou incomplète, un courrier a été envoyé aux médecins traitants afin de les sensibiliser.
Résultats & discussion |
Quatre-vingt-neuf patients ont été inclus : 34 en pneumologie (P) et 55 en diabétologie (D). Pour la grippe, les taux de vaccinations sont respectivement de 58 % (D) et 82 % (P). Pour le pneumocoque, les taux sont de 13 % (D) et 53 % (P). Tous les patients (100 %) connaissent la grippe et son vaccin. Parmi les non vaccinés, les raisons sont un oubli/manque de temps (36 % en D et 57 % en P), le sentiment de ne pas être à risque (37 % en D, 43 % en P) et la crainte d’un syndrome grippal post-vaccinal (27 % en D, 0 % en P). En pneumologie, 62 % des patients connaissent le pneumocoque et son vaccin. Soixante-treize pourcent des non-vaccinés ne le connaissent pas. En diabétologie, seuls 18 % des patients connaissent le pneumocoque et son vaccin. Quatre-vingt-douze pourcent des non vaccinés ne le connaissent pas. La raison de la non-vaccination contre la grippe est donc plutôt un choix personnel des patients alors que pour le pneumocoque, la raison relève plus d’un défaut d’information/manque de sensibilisation. Toutefois, la couverture vaccinale des patients étudiés est plus élevée que la couverture vaccinale nationale pour les 2 services étudiés (cf. étude COVARISQ 2017).
Conclusion |
Cette étude montre une couverture vaccinale incomplète contre la grippe et le pneumocoque chez des patients à risque d’être hospitalisés pour des formes graves d’infections pulmonaires. Les limites de l’étude sont les biais de mémoire des patients, la confusion des patients entre le SARS-Cov-2/Pneumocoque, l’historique des pharmacies d’officine limité dans le temps et le recrutement sur une population hospitalière (patients non équilibrés ou peu observant ?). Pour augmenter la vaccination, une amélioration de la sensibilisation du patient sur le pneumocoque et son vaccin pourrait être faite, ainsi qu’une amélioration de la communication entre les médecins traitants et hospitaliers par le biais d’un courrier de sortie mentionnant les rappels vaccinaux à effectuer en ville. Le pharmacien via la conciliation médicamenteuse d’entrée et de sortie peut jouer un rôle majeur dans ce lien ville-hôpital.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Grippe, Pneumocoque, Vaccination
Plan
Vol 58 - N° 1
P. e7 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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