Actualités sur l’anisakidose - 05/05/08
Jean-Claude Petithory [1]
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L’anisakidose aiguë est due le plus souvent à la présence dans l’organisme d’une larve du 3e stade d’Anisakis simplex, plus rarement d’autres anisakidés. Elle est absorbée vivante avec certaines espèces de poisson consommé cru, les plus parasités étant le hareng, le colin, le lieu noir et la morue. Chez les patients déjà sensibilisés par une consommation antérieure de poisson parasité, apparaît en quelques heures une violente douleur abdominale, accompagnée de manifestations allergiques, comme l’urticaire dans un cas sur cinq. Depuis la mise en œuvre de mesures préventives, le nombre de cas en France a été divisé par quatre dans la période 1992-2005 par rapport à 1977-1991.
En 1990, dans une publication d’origine japonaise, Kazuya [19 ] a montré l’existence d’une anisakidose chronique causée par la consommation des mêmes poissons parasités mais cuits. Un allergène d’A. simplex de bas poids moléculaire, thermostable, est à l’origine d’urticaire chronique, d’angiœdème et même parfois de chocs anaphylactiques graves. Ces atteintes surviennent chez des malades ayant une prédisposition génétique : un allèle HLA spécifique de classe II, rare en France et en Allemagne mais fréquent au Japon. Des cas assez nombreux ont été également observés en Espagne, où les grands consommateurs de poisson cuit sont nombreux.
Les études faites en laboratoire apportent des données intéressantes mais complexes en raison des parentés antigéniques démontrées par l’immunoblot entre deux espèces de nématodes de la même super famille : A. simplex, Toxocara canis. C’est pourquoi actuellement le meilleur élément diagnostic et thérapeutique de cette nouvelle forme d’anisakidose est l’arrêt de la consommation de poisson parasité qui permet la disparition des manifestations cliniques, en particulier l’urticaire.
Anisakiasis actuality |
Acute anisakiasis is generally due to the 3rd stage larvae of Anisakis simplex, rarely to others anisakidae. Human infection occurs by consuming raw seafish, the most parasitized being : herring, hake, black place and cod. Among patients already sensitised by a previous parasitized fish consumption, appears within few hours a violent abdominal pain and an allergic reaction. The Anisakis-induced urticaria is seen in one out of 5 cases. Preventive measures have decreased the number of cases. In France for example, the number of cases was divided by four, for the period 1992-2005 compare to the period 1977-1991.
In 1990 a Japanese publication, Kasuya [19 ] has shown the existence of a chronic anisakiasis caused by the consumption of cooked parasitized fish. So sea-fish induced urticaria might be an allergic response to a Anisakis larvae antigen rather than to the fish itself. Eleven patients with mackerel-induced urticaria: all this patients with mackerel-induced urticaria exhibited a positive reaction to Anisakis simplex larva while no patient reacted to the mackerel antigen. An A. simplex allergen of low molecular weight, thermostable is at the origin of chronic urticaria, angioedema and even anaphylactoid reactions. These attacks occurs among patients having a genetic predisposition, HLA class II alleles, uncommon in France and Germany but frequent in Japan. Quite a number of cases were also observed in Spain where consumption of fish is important among the population.
Laboratory studies have shown interesting but complex results due to the antigenic relationship, demonstrated by immunoblot, between nematodes of the same superfamily: A. simplex and Toxocara canis. At the present time the only way to avoid contracting anisakiasis is to stop any consumption of raw or cooked parasitized seafish, which will allow the disappearance of clinical symptoms particularly urticaria.
Mots clés : Anisakidose , urticaire , toxocarose , angiœdème , anaphylaxie
Keywords:
Anisakiasis
,
urticaria
,
toxocarosis
,
anaphylaxis
Plan
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Vol 38 - N° 399
P. 87-93 - février 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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