Les atteintes allergiques de la surface oculaire sont en constante augmentation et représentent un motif fréquent de consultation en ophtalmologie. Le dosage des IgE totales dans les larmes peut être effectué par la nouvelle technique ultrasensible « 0-100 » sur Immunocap^®100 (Phadia) dont la précision et la corrélation avec la technique précédente ont été évaluées. Le dosage de l’albumine dans le sérum et les larmes permet l’estimation de la fraction filtrée des IgE lacrymales à travers la barrière hématolacrymale. Le calcul du rapport IgE lacrymales dosées/filtrées permet de mettre en évidence une sécrétion locale d’IgE totales, signe d’une sensibilisation locale à un ou plusieurs allergènes.

Si le diagnostic des conjonctivites saisonnières aiguës est le plus souvent posé à partir des arguments cliniques, de l’interrogatoire et du bilan allergologique classique, la recherche d’une sécrétion locale d’IgE au niveau de la surface oculaire peut apporter une aide diagnostique dans certains cas cliniques moins évocateurs comme les conjonctivites perannuelles ou plus sévères comme les kératoconjonctivites vernales et atopiques.

The allergic conjunctivitis and keratoconjunctivitis are in constant increase and represent a frequent reason for medical visit in ophthalmology. Total IgE in tears can be measured by a new ultrasensible technique “0-100” on the Immunocap^®100 (Phadia). Precision and correlation with the previous technique are evaluated. The serum and tear albumin measurement allows one to quantify the permeability of the barrier and thus the amount of filtered tear total IgE. The ratio between the measured and the filtered lacrymal IgE highlights a local secretion of IgE, sign of a local conjunctival sensitivity to one or more allergens.

If the diagnosis of seasonal allergic conjunctivitis is generally based on the clinical arguments and allergological anamnesis, the search for a local secretion of total IgE can bring a diagnostic help in certain less evocative clinical cases like perennial conjunctivitis or in more severe cases like vernal and atopic keratoconjunctivitis.