Virus de l'hépatite E - 11/09/23
Résume |
Le virus de l'hépatite E (VHE) est un virus à transmission entérique présent dans le monde entier. Il est responsable d'hépatites aiguës pouvant être sévères chez la femme enceinte et chez les personnes présentant une maladie chronique du foie. Sa prévalence a longtemps été sous-estimée dans les pays industrialisés où il peut être responsable d'infections chroniques chez les patients immunodéprimés. Ces formes chroniques peuvent conduire à une progression rapide de la fibrose et au développement de cirrhose. Des manifestations extrahépatiques, en particulier rénales et neurologiques, ont été décrites. La transmission s'effectue par voie hydrique dans les pays à ressources limitées alors que dans les pays industrialisés, la transmission est principalement zoonotique, via la consommation de viandes de porc insuffisamment cuites ou par contact direct avec les animaux infectés. Les transfusions sanguines constituent un autre mode de contamination. Compte tenu de la prévalence du VHE, la recherche de marqueurs d'infection doit être envisagée devant tout tableau d'hépatite aiguë. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des immunoglobulines M anti-VHE. Chez l'immunodéprimé, la recherche de l'acide ribonucléique du VHE dans le sang ou les selles est indispensable. L'administration de ribavirine pendant 3 mois en cas d'hépatite E chronique conduit à une guérison dans 78 % des cas. Les alternatives en cas d'échec du traitement par ribavirine restent limitées. L'étude à grande échelle du vaccin actuellement disponible en Chine est nécessaire afin d'évaluer son efficacité dans les populations à risque de formes graves, en particulier dans les pays à ressources limitées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Hépatite E, Zoonose, Hépatite chronique, Diagnostic, Traitement, Prévention
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