Alcoholism leads to early perceptive alterations, independently of comorbid depressed state: An ERP study - 16/09/23
L’alcoolisme est associé à des altérations perceptives précoces, indépendamment de la comorbidité avec un état dépressif : une étude en potentiels évoqués


Summary |
Introduction |
Alcoholism is associated with a deficit in the processing of emotional facial expressions (EFE) and with a delayed P3b component, partially mediated by earlier perceptive deficits (P100, N170). Since alcohol dependence often occurs with depression, we aim at investigating whether classical event-related potentials (ERP) alterations observed in alcoholism are modulated or not by depression.
Methods |
Four groups (controls; alcoholics; depressed; alcoholics-depressed) of 12 participants performed two different discrimination tasks, a gender and an emotional one. They had to decide as quickly as possible about the gender or the emotion displayed by facial stimuli during an ERP recording session (32 channels). Reaction times (RTs), P100, N100, N170 and P3b were recorded.
Results |
At the behavioural level, control participants discriminated EFE (but not gender) more rapidly than the three other groups. At the ERP level, the differences observed on RTs for emotional task were neurophysiologically indexed by a delayed P3b component. This delay was associated with earlier ERP alterations (P100, N100, N170), but only in participants suffering from alcohol dependence, in association or not with depression.
Discussion |
On the one hand, individuals with alcoholism, associated or not with a comorbid depression, were impaired in the processing of EFE. This deficit was neurophysiologically indexed by early perceptive (P100, N100, N170) and decisional (P3b) alterations. On the other hand, non-alcoholic patients with depression only exhibited P3b impairment. These results lead to potential implications concerning the usefulness of the ERP for the differential diagnosis in psychiatry, notably concerning the comorbidities in alcoholism.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
L’alcoolisme est associé à un déficit du traitement des expressions faciales émotionnelles (EFE) et à une altération de la composante P3b, altération partiellement modulée par des déficits perceptifs antérieurs (P100, N170). Étant donné que la dépendance à l’alcool est souvent associée à des troubles dépressifs comorbides, cette étude a pour objectif d’investiguer si les altérations classiquement observées en potentiels évoqués dans l’alcoolisme sont modulées ou non par la dépression.
Matériel et méthodes |
Quatre groupes (Sujets témoins ; alcooliques ; dépressifs ; alcooliques-dépressifs) de 12 participants ont effectué deux tâches de discrimination, respectivement basées sur un jugement de genre ou d’émotion. Les sujets devaient prendre une décision aussi rapide que possible concernant le genre ou l’émotion présentés par un visage, durant une session d’enregistrement des potentiels-évoqués (32 canaux). Les temps de réaction ainsi que les composantes P100, N100, N170 et P3b ont été enregistrés.
Résultats |
Au niveau comportemental, les sujets témoins ont discriminé les EFE (mais pas le genre) plus rapidement que les trois autres groupes. Au niveau électrophysiologique, les différences observées pour les temps de réaction dans la tâche émotionnelle ont été indexées au plan neurophysiologique par une composante P3b retardée. Ce ralentissement était en outre associé à des altérations précoces des potentiels évoqués (P100, N100, N170), mais uniquement chez les sujets présentant une dépendance à l’alcool, en association ou non avec des troubles dépressifs.
Discussion |
D’une part, les sujets atteints d’alcoolisme, en lien ou non avec une dépression comorbide, étaient déficitaires pour le traitement des EFE. Ce déficit était indexé au plan neurophysiologique par des altérations perceptives (P100, N100, N170) et décisionnelles (P3b). D’autre part, les sujets dépressifs non-alcooliques présentaient uniquement une altération de la P3b. Ces résultats ont des implications potentielles pour ce qui concerne l’utilité des potentiels évoqués dans le diagnostic différentiel en psychiatrie, notamment pour ce qui est des comorbidités dans l’alcoolisme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Alcoholism, Depression, Comorbidity, ERP, EFE
Mots clés : Alcoolisme, Dépression, Comorbidité, PE, EFE
Plan
Vol 38 - N° 2
P. 83-97 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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