Cet article a pour but de faire le point, à travers une revue de la littérature, sur les problèmes soulevés par le diagnostic de la mort cérébrale chez l'enfant. Les auteurs rappellent d'abord les critères cliniques et paracliniques nécessaires au diagnostic de la mort cérébrale chez l'enfant en discutant l'intérêt respectif des différents examens complémentaires et en montrant leur valeur complémentaire. Puis ils insistent sur la nécessité, du fait de prélèvements d'organes devenus de plus en plus fréquents chez l'enfant, d'établir avec fiabilité et aussi rapidement que possible le caractère irréversible du coma dépassé. Ils rapportent les attitudes préconisées par les auteurs américains après conférences de consensus, en fonction de l'âge de l'enfant, de l'étiologie du coma et des résultats des différents examens paracliniques en tenant compte de leur «poids diagnostique tout en soulignant les limites de ces schémas notamment dans certaines étiologies, chez le nouveau-né. Ils suggèrent l'utilité de s'informer sur les différents moyens diagnostiques utilisés en France dans ce difficile problème. Enfin, ils soulèvent les problèmes éthiques et moraux que posent certaines pratiques récentes comme les prélèvements d'organes chez les anencéphales.

The purpose of this article was to sum up the problems raised by diagnosis of brain death in the child through a review of the literature. The clinical and paraclinical criteria of the diagnosis are considered in terms of the respective value and complementarity of different examinations. The fact that organ removal has become increasingly frequent in the child requires a rapid and reliable determination of the irreversibility of brain damage. The guidelines set up after conferences in which American authors participated to reach a consensus opinion relate to the child's age, the etiology, of the coma and the results of various paraclinical examinations. The diagnostic value of these examinations is assessed and the limitations of the various approaches are considered, particularly as regards certain etiologies in the newborn. It is suggested that it would be useful to inquire into the different diagnostic means used in France with respect to this difficult problem. Finally, the ethical and moral problems raised by some recent practices such as organ removal in anencephalic patients are discussed.