Évaluer la prévalence de l’utilisation de substances psychoactives chez les personnes en activité dans le département de la Loire et étudier ces données en fonction du poste de travail des salaries.

Des auto-questionnaires étaient proposés au cinquième salarié de chaque vacation de médecine du travail au cours des mois de février à avril 2005. Quarante-trois médecins du travail de la Loire ont participé à cette étude. Les questions portaient sur l’alcool, le cannabis, les médicaments psychotropes et antalgiques et d’autres substances illicites.

Nous avons recueilli 1 406 questionnaires. Parmi la population au travail de la Loire, 16,6 % sont consommateurs de psychotropes, majoritairement des femmes, 10,2 % sont consommateurs de cannabis, majoritairement des hommes, et 8 % des sujets consommateurs d’alcool ont un test DETA positif.

Pour étudier les postes de travail, nous n’avons pris en compte que les sujets à risque de dépendance car plus à risque d’entraîner des incidents au travail. Le profil du consommateur à risque pour l’alcool et/ou le cannabis est celui d’un homme intérimaire, fumeur, d’autant plus à risque s’il travaille dans la communication, l’information ou l’enseignement. Le profil de la personne à risque de dépendance quel que soit le produit consommé est un homme de 20-29 ans, intérimaire et vivant seul.

Nous n’avons pas mis en évidence de poste de travail spécifique entraînant plus de dépendance qu’un autre. Inversement, le statut d’intérimaire est associé à un fort risque de dépendance. Cependant, le sens de cette association reste à définir. Il convient donc d’être vigilant quel que soit le poste de travail.

To evaluate the extent of use of psychoactive substances amongst the active work force in the Loire department, France. The data collected in the survey we conducted reflect case studies in different fields and occupations.

Self-questionnaires were given to each fifth patient visiting the occupational health department on the periods starting in February and ending April 2005. To make this possible, 43 occupational physicians collaborated in the study in which the questions were mainly related to alcohol, cannabis, psychotropic and analgesic and other illicit substances.

In the 1406 questionnaires we collected for the purpose of this study, 16.6% of the participants were found to be using psychotropic drugs, mainly women. Cannabis users represented 10.2%; in this case, they were mainly males, 8% of the participants used alcohol and tested positive to the DETA test.

For these case studies, we only took into account the subjects that were at risk of dependence. In fact, these subjects are more likely to entail a risk to employees or others in the workplace. The profile of the consumer at risk for alcohol and/or cannabis is one of a man holding an interim position, smoker and is more likely at risk if working in communication, information or teaching. The profile of a person at risk of dependence whatever the substance consumed is a male between 20 and 29 holding a temporary position and living alone.

We did not find a specific position involving more addiction than another. On the contrary, temporary staff seems to be associated with high consumption. However the meaning of that association remains to be studied. We should thus keep vigilant whatever the occupational activity.