Nous rapportons l’observation d’une patiente de 27 ans, hospitalisée pour pancréatite aiguë non nécrosante et d’une hépatite cytolytique. Aucune cause classique n’a été mise en évidence. Ce sont des manifestations cutanées spécifiques associées à des anomalies biologiques évocatrices qui ont permis de suspecter et de porter le diagnostic d’hépatopancréatite lupique. L’évolution a été favorable sous corticothérapie générale et antipaludéens de synthèse. La pancréatite est une manifestation très rare du lupus évaluée à 1,1/1000lupus par an. Il s’agit du 11^ème cas rapporté de pancréatite lupique inaugurale de la maladie et du premier associé à une hépatite. La recherche de signes cutanés est importante pour orienter d’emblée le diagnostic et éviter des explorations inutiles. Dans notre observation, l’évolution favorable de la pancréatite sous corticothérapie vient conforter l’idée qu’il s’agit d’une manifestation de la maladie lupique et non d’une complication de la corticothérapie.

We report the case of a 27 years old woman, hospitalised for non necrotizing acute pancreatitis and cytolytic hepatitis. No usual aetiology was found. Associated cutaneous manifestations and biologic abnormalities were the clue to the diagnosis of lupus-related pancreatitis and hepatitis. Disease course was uneventful with systemic corticotherapy and antimalarials. Pancreatitis is a very uncommon manifestation of systemic lupus erythematosus. Its incidence is estimated at 1.1/1000lupus per year. Ten cases of lupus-revealing pancreatitis have been reported. This case is the first one associated with a lupus-related hepatitis. It is important to seek specific cutaneous signs to ascertain the diagnosis as soon as possible and avoid useless and deleterious investigations. In our patient, the favourable evolution of the pancreatitis with corticosteroids adds further evidence to the idea that lupus-related pancreatitis is not a side effect of corticosteroid therapy.