O030 Dénutrition en établissement d’hébergement gériatrique (EHPAD) en Aquitaine, prévalence et risqué - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition est réputée fréquente dans les institutions gériatriques sans qu’existe d’étude de prévalence tenant en compte l’hétérogénéité des structures et des résidents ni les politiques institutionnelles autour de la nutrition de ces établissements.
Matériel et méthodes |
Un premier questionnaire a été adressé aux 514 EHPAD d’Aquitaine qui hébergent 30 617 résidents. Le taux de personnel, les horaires de repas, les formations et les procédures dans le domaine de la dénutrition, le matériel de pesée et l’intervention diététique et l’accès aux soins dentaires ont été étudiés et les établissements ont été séparés en fonction de leur statut (maison de retraite ou long-séjour) et de leur localisation géographique. Un échantillon représentatif de 42 institutions a fait l’objet d’un questionnaire plus approfondi et un MNA a été fait sur un échantillon de 601 résidents.
Résultats |
Parmi les 514 EHPAD, 461 ont répondu au questionnaire. Les formations et les procédures étaient plus fréquentes en long-séjour qu’en maison de retraite ainsi que le ratio de personnel, l’intervention diététique et le matériel permettant de peser des personnes à mobilité réduite. Le ratio de résidents dépendants pour l’alimentation étaie aussi plus élevé. Les formations en diététique, dépistage et traitement de la dénutrition et pour les troubles de la déglutition concernaient de 1/3 à 1/2 des établissements au maximum. Le taux de dénutrition dans l’échantillon était de 17,3 % et l’estimation pondérée de la dénutrition en Aquitaine était de 19.1 (95 % CI : 14.0-24.2), plus fréquente en long séjour (respectivement 48.0 % (95 % CI : 15.9-80.2) versus 14.5 % (95 % CI : 10.6-18.4), p< .0001). Un score bas à chaque item du MNA-SF était puissamment prédicteur de dénutrition. En analyse multivariée, le risque d’être dénutri était associé au fait d’être en long séjour (OR 2.3, 95 % CI 1.2-4.4, p = .009), à un ratio de personnel plus élevé (pour 1 % de plus OR 1.02 95 %CI 1.00-1.02, p = .009) à la disponibilité de matériel adapté de pesée (OR 1.9 95 %CI 1.2-3.2, p = 0.008).
Conclusions |
Le taux de dénutris dans les EHPAD d’Aquitaine semblait plus bas que dans les études disponibles actuellement. L’augmentation des moyens face à l’augmentation de la fréquence de la dénutrition était insuffisante pour diminuer le taux de dénutris. Une meilleure organisation des soins et de la formation sont nécessaires dans ce domaine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 46 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.