P020 De la cantine à un projet de soins. L’alimentation méditerranéenne au CHU Ambroise Paré à Mons : 2 ans d’expérience - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
La dénutrition dans bon nombre d’hôpitaux est une triste évidence. En outre, le peu d’intérêt accordé à l’alimentation par les établissements de soins contraste avec l’exemple “d’alimentation santé” que les patients pourraient espérer y trouver. Il était important pour notre hôpital de proposer à nos patients, par le biais du service restauration, une journée alimentaire répondant aux recommandations émises par les sociétés de cardiologie et de diabétologie et suffisante quant à l’apport calorique et protidique pendant leur séjour à l’hôpital.
Matériel et méthodes |
En 2005, la Direction du CHU A. Paré valide le nouveau cahier des charges proposé par le Groupe Nutrition pour l’alimentation des patients et du personnel, afin de prendre en compte les critères suivants : apports calorique et protidique adaptés à une population hospitalière, contrôle sur la qualité des repas afin d’optimiser les ingesta des patients, cohérence avec les recommandations des sociétés de cardiologie et de diabétologie. Le Groupe de Nutrition oriente son choix sur l’alimentation de type méditerranéen. Celle-ci, tout en répondant aux critères définis dans le cahier des charges, permet de renforcer la dimension de soins du repas, de donner des informations aux patients sur les bonnes pratiques nutritionnelles et de limiter le recours aux régimes restrictifs lorsque la pathologie l’impose. Une nouvelle grille de menus est proposée en novembre 2005, avec : introduction de nouveaux plats (type méditerranéen), préférence aux céréales complètes, introduction des légumineuses, 2 portions de fruits (un fruit au repas et un jus de fruit au petit déjeuner), tous les jours une ration de crudités avec le repas du soir, du poisson 3x/semaine, une boisson individuelle de 50 cl à midi, utilisation d’huile d’olive pour la cuisson et la préparation des aliments.
Par ailleurs, en novembre 2005, un dépistage systématique de la dénutrition est mis en route dans 4 services test. Ce dépistage est effectué lors de l’entrée du patient par les infirmières du service. Il consiste à réaliser la première étape du NRS 2002 parallèlement à l’enquête alimentaire. Le 1 mars 2007, ce dépistage est étendu à tous les services, à l’exception de la maternité, de la pédiatrie et des soins intensifs.
Résultats |
Les apports énergétiques et protidiques des différentes journées alimentaires sont évalués à 1800 kcal, 65 g de protéine, 8.9 % de l’AET en AGS, 210 mg cholestérol.
Conclusions |
Après 2 ans, le bilan est encourageant. Les patients accueillent avec enthousiasme les modifications introduites. L’alimentation méditerranéenne donne de la crédibilité à l’hôpital dans son rôle d’éducation des patients à une bonne alimentation, dont bénéficie également le personnel de l’hôpital.
Le dépistage de la dénutrition dès l’entrée du patient à l’hôpital nous apparaît maintenant comme un élément incontournable à une prise en charge nutritionnelle efficace.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 56 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.