P043 Étude longitudinale de la qualité de vie en unité de soins de longue durée (USLD) en fonction de la sévérité des troubles cognitifs. Impact de la prise en charge globale et nutritionnelle et des comorbidités - 19/05/08
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Si la désorientation, la dépendance physique, les troubles dépressifs, les traitements anxiolytiques et la dénutrition sont associés à une moindre qualité de vie en gériatrie [1,2], aucun facteur prédictif de modification de la qualité de vie n’est actuellement repéré [3] car elle est multifactorielle.
Cette étude se propose d’évaluer la qualité de vie d’une cohorte de patients institutionnalisés en fonction de la sévérité de l’état démentiel et de vérifier l’impact d’une prise en charge spécifique basée sur l’aide à l’alimentation et la supplémentation des patients dénutris.
Matériel et méthodes |
Étude d’une cohorte de 54 résidents de mai à septembre 2005, répartis en deux groupes en fonction de la sévérité de l’atteinte cognitive au MMS de Folsteinʼs [4] < 10 (groupe1, n=22) et MMS>10 (groupe2, n=32). Etude des variables âge, sexe, dépendance physique, poids, comorbidités, état nutritionnel et prise en charge nutritionnelle. Comparaison de la qualité de vie à l’aide de l’alzheimerʼs Disease Related Quality of Life (ADRQL TM), questionnaire validé pour cette population et standardisé [3]. Étude statistique à l’aide du logiciel Epiinfo 6.04.
Résultats |
54 patients, 47 femmes et 7 hommes d’âge moyen de 83,28±1,2 ans sont enquêtés à J0 et J180.
A J0, le groupe 1 (g1) présente une qualité de vie moindre 12,4±3 vs 17,25±4 (p<0,0001) est plus dépendant GMP à 964±69 vs 884±145 avec un IADL 27±5 vs 23±7 avec un pourcentage de Gir1 de 55 vs 45 %, une aide totale pour l’alimentation (51 vs 49 %), des troubles de la déglutition plus fréquents (70 vs 30 %), présente un poids moyen plus faible 51,5±8 vs 59,3±13 avec un IMC 21,6 ±3,9 vs 24,8±5,8 (p<0,05).
A J180, on constate une amélioration de la qualité de vie dans les deux groupes, significative pour le g2, la différence g1/g2 persiste 15,09±3,78 vs 19,41±3,71 (p<0,0005). En dehors de la perte de poids moindre dans le g1 (amaigrissement de 2 obèses dans g2), l’étude ne retrouve pas de différence sur le statut nutritionnel évalué par l’albuminémie ou l’IMC entre les deux groupes. Il n’y a pas différence de qualité de vie g1/g2 liée à la prise en charge nutritionnelle, ou a un quelconque des facteurs étudiés.
Conclusions |
Ces résultats confirment la moindre qualité de vie des déments sévères. La prise en charge institutionnelle permet de maintenir leur qualité de vie et leur poids sur six mois.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 21 - N° S2
P. 67 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.