P055 Détermination des valeurs usuelles de la vitamine E dans la population de Constantine - 19/05/08

Doi : 10.1016/S0985-0562(07)78857-X

S. Hamma ^a, M. Benlatreche ^b, N. Abadi ^a, C. Benlatreche ^a
^a Biochimie, Biologie et génétique moléculaire, Faculté de Médecine, Université Mentouri, Constantine, Algérie
^b Biologie et génétique moléculaire, Université Mentouri, Constantine, Algérie

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Résumé

Introduction et but de l’étude

La vitamine E est l’antioxydant liposoluble majeur des lipides, elle est transportée essentiellement par les lipoprotéines de basse densité (LDL), qu’elle protège contre les phénomènes de peroxydation lipidique touchant les acides gras polyinsaturés. Plusieurs études épidémiologiques ont analysé le risque de survenue de certaines pathologies en fonction du statut vita-minique E circulant : maladies cardiovasculaires certains cancers et cataracte. Certaines ataxies cérébelleuses (neuropathies périphériques) peuvent être témoins d’une carence en vitamine E. L’importance de cette vitamine impose la disposition de valeurs de référence propre à notre population.

Matériel et méthodes

Ainsi ces dernières ont été déterminées sur un échantillon de la population de Constantine (120 individus dont 24 femmes et 96 hommes : âge 30-70 ans) recrutés au niveau du service de médecine de travail, répartit en deux groupes : fumeur et non fumeurs.

La vitamine E est dosée par détection UV à 292 nm après chromatographie liquide haute performance (HPLC) en phase inversée sur plasma.

Le statut de la vitamine E est exprimé sous la forme du rapport vitamineE/cholesterol (vitE/chol) vue qu’elle est transportée par les lipides.

Résultats

Les intervalles de référence de la vitamine E et du rapport vitE/chol sont respectivement (6 .75-15.73 mg/l) et (4.07-8.39 mg/g). Chez les femmes, la concentration moyenne de la vitamine E est plus élevée que celle des hommes (13.18±6.25 mg/l versus 10.7±3.85, p< 5%). La différence du rapport vitE/chol entre les deux sexes n’est pas significative (femmes : 6.88±3.31 mg/g, hommes : 6.07±1.75 mg/g).

Le tabagisme (28 % de la population) se traduit par une diminution significative de 23.4 et 11.9 % (P< 0.5%) de la concentration moyenne de la vitamine E et du rapport vitE/chol.

Conclusions

Le développement de la technique de dosage de la vitamine E en routine permet d’avoir un des éléments de l’état du stress oxydatif d’un individu ; phénomène impliqué dans de nombreuses pathologies : diabète, cancer, athérosclérose, etc. C’est également un paramètre d’intérêt diagnostique et thérapeutique dans les neuropathies périphériques. Les résultats de notre étude confirment que le statut en vitamine E de la population constantinoise n’est pas différent de celui de la population occidentale.

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