Si l'on considère la radiothérapie de conformation dans le cancer bronchique non à petites cellules, les erreurs dues à des variations de positionnement de patients ou aux mouvements physiologiques peuvent être la cause d'échec du traitement. Les systèmes d'immobilisation n'ont été évalués que récemment de façon scientifique dans les tumeurs intrathoraciques, peut-être parce qu'en apparence ce problème est moins important que celui des mouvements physiologiques internes. Une enquête internationale a montré qu'environ la moitié des centres de radiothérapie concernés utilisent des techniques d'irradiation conformationnelles, mais que, parmi ces centres, seuls deux sur trois emploient des systèmes d'immobilisation. Une petite minorité utilise des systèmes de repères internes. Les données sur les erreurs de positionnement montrent des variations moyennes de l'ordre de 5 mm, qui peuvent chez certains patients atteindre plus de 15 mm. Une étude a démontré que les patients immobilisés nécessitaient moins de corrections de positionnement en cours de traitement, et un autre travail semblait indiquer qu'il n'y avait pas de différence entre un système de support avec barre en ≪ T ≫ et un système à base de mousses chimiques. D'autres travaux indiquent qu'il y a une assez grande variation dans les mouvements internes de tumeurs bronchiques en fonction de leur localisation. Plusieurs groupes recherchent le moyen de minimiser les conséquences des mouvements internes, mais les techniques proposées actuellement sont lourdes et peu pratiques. De nouvelles études seront nécessaires pour améliorer les connaissances au sujet du positionnement quotidien et sur l'effet des mouvements internes, et dans l'intervalle il convient d'être prudent avant d'employer systématiquement de faibles marges dans l'irradiation de conformation.