Phénotype MDR-I de multirésistance aux traitements de fond dans les maladies rhumatismales auto-immunes : Deuxième partie : une activité accrue de la P-glycoprotéine lymphocytaire semble s'accompagner de besoins plus importants en glucocorticoïdes dans le lupus érythémateux disséminé - 30/05/08
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Résumé |
Contexte. Une augmentation de l'expression d'une glycoprotéine de membrane appelée P-glycoprotéine a été mise en évidence à maintes reprises dans des cellules normales et néoplasiques. La P-glycoprotéine est une molécule qui pompe les médicaments hydrophobes (comme les glucocorticoïdes) en dehors des cellules, réduisant ainsi leurs effets thérapeutiques ou toxiques. Le gène qui code pour la P-glycoprotéine est appelé MDR-I (« MDR å pour multidrug resistance) Objectif. Evaluer l'activité fonctionnelle de la P-glycoprotéine dans des lymphocytes et monocytes de malades souffrant de lupus érythémateux disséminé. Méthodes. Nous avons étudié 30 malades souffrant de lupus érythémateux disséminé et 20 volontaires sains. Des cellules mononucléées ont été isolées du sang périphérique par centrifugation à gradient, puis incubées en présence de daunorubicine (un médicament fluorescent expulsé par la P-glycoprotéine) à 37 °C ou 4 °C, pendant 30 minutes. L'activité de la P-glycoprotéine a été mesurée par cytométrie en flux. Les résultats sont exprimés sous la forme du pourcentage de lymphocytes ou de monocytes ayant une activité P-glycoprotéine élevée (cellules à faible fluorescence). Résultats. La fluorescence moyenne des lymphocytes et des monocytes était comparable chez les malades et les sujets sains. Cependant, étant donné que la technique utilisée est capable de mesurer l'activité de pompe de la P-glycoprotéine cellule par cellule, nous avons pu démontrer que le pourcentage de lymphocytes ayant une activité P-glycoprotéine accrue était plus grand chez les lupiques (11,51 ± 14,3) que chez les témoins bien portants (0,71 ± 0,57) (p < 0,05). De plus, l'activité P-glycoprotéine était moins élevée chez les lupiques en rémission clinique que chez ceux qui avaient des signes d'activité. Conclusions. Nos résultats laissent penser que l'activité de la P-glycoprotéine influence peut-être la dose de glucocorticoïde nécessaire pour le traitement du lupus érythémateux disséminé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background. Over-expression of the membrane glycoprotein called P-glycoprotein has been widely observed in a variety of both normal and neoplastic cells. P-glycoprotein is a pump molecule that transports hydrophobic drugs (including steroids) and toxins outside the cell, thus inhibiting their therapeutic or toxic effects. The gene encoding P-glycoprotein is named multidrug resistance-I (MDR-I). Objective. To evaluate the functional activity of P-glycoprotein in lymphocytes and monocytes from patients with systemic lupus erythematosus. Subjects and methods. 30 systemic lupus erythematosus patients and 20 healthy controls were studied. Peripheral blood mononuclear cells isolated by gradient centrifugation were incubated in the presence of daunorubicin (a fluorescent drug extruded by P-glycoprotein) at 37° C or 4° C for 30 min. P-glycoprotein activity was then analyzed using flow cytometry. Results were expressed as the percentage of lymphocytes or monocytes with high P-glycoprotein activity (i.e., low fluorescence). Results. Mean fluorescence values for lymphocytes and monocytes were comparable between patients and healthy controls. However, because our method allowed to measure P-glycoprotein function at the single-cell level, we were able to show that the mean percentage of lymphocytes with high P-glycoprotein activity was increased in the patients (11.51 % ± 14.3%) as compared to the healthy controls (0.71% ± 0.57%) (P < 0.05). Moreover, P-glycoprotein activity was lower in the patients in clinical remission than in those with active disease. Conclusions. Our results suggest that P-glycoprotein function might affect glucocorticoid requirements in systemic lupus erythematosus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clé : auto-immunité / lupus érythémateux disséminé / MDR-I / P-glycoprotéine
Keywords : autoimmunity / MDR-I / P-glycoprotein / systemic lupus erythematous
Plan
Vol 67 - N° 1
P. 48-57 - janvier 2000 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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