Sleep disorders in post-traumatic stress disorder (PTSD) are both diagnostic (nocturnal reliving) and prognostic. Poor sleep worsens the daytime symptomatology of PTSD and makes it resistant to treatment. However, no specific treatment is codified in France to treat these sleep disorders although sleep therapies (cognitive behavioural therapy for insomnia, psychoeducation and relaxation) have proven for years to be effective in treating insomnia. Therapeutic sessions can be part of a therapeutic patient education program, which is a model for the management of chronic pathologies. It allows for an improvement in a patient's quality of life and enhanced medication compliance. We therefore carried out an inventory of sleep disorders of patients with PTSD. First, we collected data by means of sleep diaries concerning the population's sleep disorders at home. Then we assessed the population's expectations and needs regarding its management of sleep, thanks to a semi-qualitative interview. The data from sleep diaries, which was consistent with the literature, showed that our patients suffered from severe sleep disorders that strongly impact their daily lives, with 87% of patients having an increased sleep onset latency, and 88% having nightmares. We observed a strong demand from patients for specific support for these symptoms, 91% expressing an interest in a TPE program targeting sleep disorders. Thanks to the data collected, the emerging themes for a future therapeutic patient education program targeting sleep disorders of soldiers with PTSD are: sleep hygiene; management of nocturnal awakenings, including nightmares; and psychotropic drugs.

Les perturbations du sommeil constituent à la fois un marqueur de sévérité et de chronicisation du trouble de stress post-traumatique. En effet, un sommeil dégradé, en plus d’en constituer un symptôme à part entière, aggrave aussi la symptomatologie diurne du trouble de stress post-traumatique et le rend plus résistant aux thérapeutiques classiquement mises en œuvre. Cependant, aucune prise en charge n’est recommandée spécifiquement en France pour traiter ces perturbations du sommeil. Les ateliers sommeil (thérapies cognitivo-comportementale pour l’insomnie, psychoéducation, relaxation) ont fait preuve de leur efficacité sur l’insomnie depuis des années. Ces séances peuvent s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique qui constitue une modalité de prise en charge des pathologies chroniques, permettant une amélioration de la qualité de vie et une meilleure observance. Nous avons réalisé un état des lieux des perturbations du sommeil au domicile de patients militaires suivis pour un trouble de stress post-traumatique grâce à des agendas du sommeil. Puis nous avons évalué leurs attentes et leurs besoins vis-à-vis de l’éducation thérapeutique ciblant le sommeil via un questionnaire semi-qualitatif. Les agendas du sommeil mettent en évidence des données concordantes avec la littérature. La majorité présente des troubles du sommeil, 87 % des patients ont une latence d’endormissement allongée et 88 % souffrent de cauchemars. Nous avons pu constater une forte demande des patients pour un accompagnement spécifique autour de ces symptômes nocturnes, 91 % se déclarent intéresser par un programme d’éducation thérapeutique ciblant les troubles du sommeil. Nous avons donc dégagé certaines thématiques qui devraient être prises en compte dans un futur programme d’éducation thérapeutique ciblant les troubles du sommeil des militaires souffrant d’un trouble de stress post-traumatique : hygiène du sommeil, gestion des éveils nocturnes dont les cauchemars et bon usage des psychotropes.