Les examens immunologiques en médecine vasculaire - 23/02/24
Résumé |
Les examens immunologiques regroupent, en routine clinique, un certain nombre d’examens sanguins au premier rang desquels il faut citer les anticorps (AC) antinucléaires. Les autres examens utiles pour le praticien dans le cadre de la médecine vasculaire comprennent : les AC antiphospholipides, les AC anticytoplasmes des polynucléaires neutrophiles (ANCA), le complément, la cryoglobulinémie, le facteur rhumatoïde et les AC anti-CCP. Ces examens immunologiques sont essentiellement utiles en médecine vasculaire dans le cadre du diagnostic étiologique d’une anomalie vasculaire, à la recherche notamment d’une maladie auto-immune (polyarthrite rhumatoïde, syndrome de Sjögren, lupus érythémateux systémique, sclérodermie…) ou d’une vascularite (maladie de Horton, maladie de Wegener…). Dans leur grande majorité, ces examens sont sensibles (>90 %), relativement peu spécifiques (>30 %) sauf si l’on adresse un antigène précis (comme dans le cadre du lupus érythémateux systémique avec les AC anti-DNA natifs, les AC anti-Sm…), mais ne suffisent pas à eux seuls à établir un diagnostic de certitude. Ils sont à analyser à l’aune de l’ensemble des antécédents, des symptômes (arthralgies, myalgies, syndrome sec…) et des signes cliniques (fièvre, syndrome de Raynaud, purpura vasculaire… orteils pourpres) du patient. Leur seuil de positivité ou titre sont également des éléments majeurs à prendre en compte dans leur interprétation et apport au diagnostic d’une affection. Il faut souligner qu’ils peuvent être transitoires, notamment lors d’infections plus ou moins sévères et surtout chroniques (EBV, HIV… endocardites) ou de la prise de certains médicaments (bêtabloquants, hydralazine, alpha-méthyl dopa, captopril, propylthiouracil…). Ils peuvent être présents lors de certaines pathologies malignes (myélodysplasies, lymphomes, cancer du rein…), mais également trouvés chez des individus sains (5 à 20 %). Enfin, dans certains cas, les examens immunologiques peuvent se révéler utiles en médecine vasculaire pour le suivi de patients avec des affections auto-immunes ou de type vascularite, notamment lors d’une augmentation du titre d’un AC parfois associée à une rechute.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticorps antinucléaires, Maladies auto-immunes, Vascularites, Clinique
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Vol 49 - N° 1
P. 22-23 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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