Maladie de Léo-Buerger et ischémie digitale - 23/02/24
Résumé |
La maladie de Buerger est une cause non rare d’ischémie digitale (10 % des cas de la série nantaise). Il s’agit d’une artériopathie de mécanisme inconnu mais touchant exclusivement les fumeurs de tabac avec une surreprésentation de la consommation de cannabis. Initialement décrite comme artériopathie inflammatoire sur l’argument de thrombus riche en cellules sur les biopsies de veines superficielles thrombosées, elle ne s’accompagne ni de syndrome inflammatoire, ni de marqueurs biologiques particuliers ni de sensibilité aux corticoïdes ou aux immunosuppresseurs et le diagnostic repose non plus sur l’histologie, mais sur des critères cliniques (homme jeune de moins de 50 ans présentant une artériopathie sous-poplitée et des thromboses veineuses superficielles ou une atteinte du membre supérieur en l’absence d’autre facteur de risque cardiovasculaire majeur). Le diagnostic est confirmé par les mesures de pressions digitales, car les IPS peuvent être normaux au début et l’échographie-doppler. La résolution de l’artériographie pour ces lésions distales est supérieure à celle de l’angio-TDM ou de l’angio-IRM. L’évolution est étroitement liée au sevrage du tabac dont la poursuite conditionne le risque d’amputation. L’iloprost s’est montré plus efficace que l’aspirine en situation d’ischémie de repos. Il n’y a pas aujourd’hui d’autre traitement de fond à proposer que le sevrage tabagique, souvent très difficile chez ces patients souvent désocialisés avec addictions multiples. En dehors de la maladie de Buerger, l’ischémie digitale peut être secondaire à d’autres toxiques que le tabac comme la cocaïne, souvent associée au cannabis, médicaments…).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Léo-Buerger, Ischémie digitale
Plan
Vol 49 - N° 1
P. 27 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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