L’athérosclérose infraclinique des patients en syndrome métabolique et non-diabétiques atteints de maladie rénale chronique - 23/02/24
Résumé |
Introduction et objectifs |
Le dépistage de l’athérosclérose infraclinique (AIC) fait appel le plus souvent à l’imagerie. En pratique, le recours à cette approche est émoussé chez le patient en syndrome métabolique (SM) et non-diabétique atteint de maladie rénale chronique (MRC), alors qu’il s’agit de marqueurs indépendants de mortalité cardiovasculaire. Nous rapportons le résultat de notre travail.
Méthodologie |
Il s’agit d’une étude prospective, au cours de laquelle nous avons inclus 200 patients en syndrome métabolique (SM) et non-diabétiques et dont 22 (11 %) d’entre eux étaient atteints de MRC. La recherche d’AIC, chez les 22 patients atteints de MRC, s’est basée sur la mesure de la vitesse de l’onde de pouls carotido-fémorale (V0Pcf) et de l’index de pression systolique (IPS), et sur la réalisation d’écho-doppler artériel des troncs supra-aortiques (TSA) et des membres inférieurs.
Résultats |
La mesure de la VOPcf était élevée chez 17 (77,3 %) patients atteints de MRC. La pratique de l’IPS et de l’écho-doppler artériel des membres inférieurs a révélé 3 cas d’AOMI et un cas de médiacalcose essentiellement dans le groupe DFGe<60mL/mn/m2. À l’échodoppler des TSA, il y avait 12 cas d’artériopathie cervicale répartis en 7 cas d’épaississement et 5 cas de plaques athéromateuses non sténosantes. Comparée au groupe ratio albuminurie sur créatininurie (RAC) (+), l’artériopathie cervicale était plus fréquente chez les patients aux DFGe<60mL/mn/m2.
Discussion |
La MRC influence la rigidité aortique. Dans notre travail, nous avons eu 17 cas de VOP élevée. Ces données confortent le lien existant entre la MRC et la VOP élevée. L’IPS a une valeur prédictive sur les ECV aussi bien dans la population générale que dans la population atteinte de MRC. Dans notre travail, l’artériopathie a concerné 4 patients, et elle était plus présente dans le groupe DFGe<60mL/mn/1,73m2 que dans le groupe RAC (+). Une étude pékinoise a montré que, par rapport aux groupes témoins, les patients atteints de MRC avaient une EIM moyenne nettement plus élevée (p<0,001). Dans notre étude, plus de la moitié de nos patients atteints de MRC avaient une artériopathie cervicale (54,54 %).
Conclusion |
L’AIC observée dans notre population d’étude a montré, de par sa fréquence, la nécessité d’intégrer dans notre pratique le dépistage précoce des lésions artérielles infracliniques, chez le patient en SM et non-diabétique atteint de MRC, afin d’optimiser et d’établir une prise en charge ciblée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : MRC, Athérosclérose infraclinique
Plan
Vol 49 - N° 1
P. 42-43 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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