Le but de ce travail est d’affirmer le rendement de l’écho-doppler vasculaire dans le diagnostic des occlusions veineuses profondes touchant les axes veineux du cou, et notamment les troncs veineux brachiocéphaliques.

Nous avons réalisé un examen écho-doppler des axes veineux profonds du cou chez cinquante-huit patients porteurs d’un abord de dialyse, ces patients présentant pour la majorité un gros membre supérieur. Les patients ont été adressés au cabinet par des collègues néphrologues pour écho-doppler de la FAV. L’examen écho-doppler est réalisé à l’aide d’un échographe « General Electric logiq S7 », muni d’une sonde linéaire, d’une sonde abdominale et d’une sonde phased array. L’exploration doppler est débutée préalablement par un examen clinique.

L’âge moyen était de 40 ans, les critères diagnostiques écho-doppler utilisés sont l’exploration des flux axillaires, des flux jugulaires internes, des flux veineux sous-claviers et des veines mammaires internes. L’examen écho-doppler retrouve des flux non modulés par la respiration au niveau des veines jugulaires et des veines axillaires chez 34 patients, des flux jugulaires internes circulant en rétrograde chez 14 patients et des flux rétrogrades sur les veines mammaires internes chez 10 patients.

Malgré l’importance capitale de l’exploration des veines profondes du cou, cet examen est le parent pauvre de l’écho-doppler vasculaire. Cette exploration doit impérativement être réalisée devant tout gros bras chez les patients porteurs d’une fistule artérioveineuse de dialyse.

L’écho-doppler du réseau veineux profond du cou doit faire partie intégrante de l’examen écho-doppler des patients porteurs d’un abord de dialyse au membre supérieur. Un examen clinique est préalablement effectué avant la réalisation de l’écho-doppler vasculaire.