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Fonction neuromusculaire et activité sportive intense - 23/02/24

Doi : 10.1016/j.jdmv.2024.01.062 
Guillaume Millet
 Jean Monnet University, Saint-Étienne, France 

Résumé

Les sportifs qui pratiquent des sports de force/vitesse (sprinters, volleyeurs, sauteurs, etc.) et les sportifs d’endurance n’ont souvent pas grand-chose en commun sur le plan du gabarit et de la musculature. En fait, tout les oppose : grands et puissants vs petits et lents. Les muscles y sont pour beaucoup. Ce que l’on appelle la typologie musculaire est très différente entre ces deux types de sportifs. Contrairement à ce qui est communément admis, les effets de l’entraînement sur la typologie sont modérés, c’est surtout une histoire de génétique. En effet, quel que soit le type d’entraînement, les fibres musculaires vont évoluer quasiment de la même façon sur le plan qualitatif, principalement dans le sens d’une diminution du pourcentage de fibres très rapides (IIx) et d’une augmentation du pourcentage des fibres intermédiaires (IIa). En revanche, les aptitudes des muscles à utiliser l’oxygène vont évoluer de façon diamétralement opposée si l’on s’entraîne en force vs. en endurance. Idem pour la taille du muscle, qui a tendance à s’hypertrophier avec l’entraînement en force et ne pas changer (voire diminuer) avec l’entraînement aérobie. Qu’en est-il des effets de ces deux types d’entraînement sur le système nerveux ? Dès lors que l’on est entraîné (en force ou en endurance), ou même simplement actif, on arrive à atteindre un chiffre proche de 100 % d’activation maximale des unités motrices en mode isométrique. Seules les personnes sédentaires et, certains patients atteints de maladies neurologiques ont des valeurs non maximales. C’est très différent lors d’un mouvement balistique, par exemple un saut vertical. Bien évidemment, un sportif explosif ira plus haut, d’une part car il possède de nombreuses fibres rapides, mais également en raison d’une augmentation de la fréquence de décharge des unités motrices, et de leur activation plus précoce. Pour un sportif d’endurance, c’est exactement l’inverse. Il devient moins explosif, un peu car ses muscles deviennent de plus en plus lents (augmentation modérée du pourcentage de fibre de type I), mais aussi, et même surtout, car la fréquence de décharge de ses unités motrices diminue. Ça ne le rendra pas forcément moins fort mais il mettra plus de temps à atteindre ce niveau de force et verra donc son explosivité diminuer, même (ou plutôt surtout) en cas d’entraînement intense. À tel point qu’arrêter l’entraînement restaure en partie les capacités explosives des athlètes très entraînés en endurance.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Fonction neuromusculaire, Entraînement sportif


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Vol 49 - N° 1

P. 9 - mars 2024 Retour au numéro
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