La crainte que peut avoir l’oncologue médical est que la chimiothérapie hyperthermique intra-péritonéale (CHIP) intégrée dans un parcours de soins multidisciplinaire n’impacte négativement les traitements qui lui feront suite. Cette crainte est liée en grande partie aux effets secondaires, eux-mêmes dépendants du médicament utilisé. Le cisplatine, le plus fréquemment utilisé pour les cancers épithéliaux de l’ovaire, a une toxicité essentiellement rénale, qui peut être évitée par l’utilisation de thiosulfate de sodium. L’oxaliplatine induit en post-opératoire plus de toxicités sévères que la mitomycine C dans les cancers colorectaux. Les données issues des essais randomisés sont cependant rassurantes pour l’oncologue médical concernant le déroulement des traitements post-opératoires, dès lors que la CHIP est réalisée selon un protocole standardisé, au sein d’équipes entraînées, et après discussion pluridisciplinaire concernant ses modalités.

The fear that the medical oncologist may have is that HIPEC integrated into a multidisciplinary care pathway will negatively impact the treatments that will follow. This fear is largely related to the side effects, which are themselves dependent on the medication used. Cisplatin, most frequently used for epithelial ovarian cancers, has essentially renal toxicity, which can be avoided by the use of sodium thiosulfate. Oxaliplatin induces more severe toxicities post surgery than mitomycin C in colorectal cancers. However, the data from randomized trials are reassuring for the medical oncologist concerning the course of postoperative treatment, as long as HIPEC is performed according to a standardized protocol, within trained teams, and after multidisciplinary discussion concerning its modalities.