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The recognition of death and grief: An evolutionary perspective. Its relations with the most ancient rituals and burials of humanity - 17/09/24

La reconnaissance de la mort et du deuil : une perspective évolutive. Ses relations avec les plus anciens rituels et sépultures de l’humanité

Doi : 10.1016/j.anthro.2024.103280 
Éric Crubézy
 UMR 5288, Institut universitaire de France, Université Toulouse III, CNRS, Toulouse, France 

Abstract

The concept of grief, the metamorphosis of the deceased into the departed, a subject recreated and rethought by the psyche, is crucial for understanding the significance of the grave and funeral rites. We can divide the funeral rites into three phases: seeing the dead person presented socialized, hiding him to begin the mourning process, and finally metamorphosing him into the deceased. Moreover, these three phases typically require the involvement of several community members, some of whom may be less affected by sorrow — a factor that hinders action — compared to close relatives. Considering these factors, it becomes apparent that grief and, consequently, the tomb are more fundamentally social phenomena than cultural ones. The cultural aspect is an overlay, as beliefs and religions facilitate the mourning process by providing guidelines for conduct and contemplation. An evolutionary perspective on the recognition of death and griefs considers these definitions, cognitive developments during human growth, and the cognitive evolution of hominids. Recognizing another's death without integrating the concept of one's mortality could have emerged early in human evolution and been a factor in developing consciousness in a feedback loop. Moreover, the funerary rites and tombs are probably older than is commonly accepted by many researchers to date.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

La notion de deuil, la métamorphose du mort en défunt, un sujet recréé et repensé par le psychisme, est essentielle pour saisir la signification de la tombe et des rites funéraires. Ceux-ci peuvent être divisés en trois phases : voir le mort resocialisé pour réaliser qu’il est mort, le cacher pour pouvoir commencer son deuil et ensuite le métamorphoser en défunt. Par ailleurs, ces trois phases nécessitent généralement la participation de plusieurs membres de la communauté dont certains sont moins dans la tristesse – facteur de dépression qui gêne l’action – que les proches. En tenant compte de ces données, il apparaît que le deuil et donc la tombe, sont plus dans leur essentialité des phénomènes sociaux que culturels. Le culturel s’est surajouté, car les croyances et les religions facilitent le travail de deuil en proposant des conduites à tenir et à penser. Une perspective évolutionniste de la reconnaissance de la mort et du deuil prend en compte ces définitions, les évolutions cognitives au cours de la croissance chez l’homme actuel ainsi que le développement cognitif des hominidés. Il apparaît qu’une reconnaissance du décès d’autrui mais sans intégration du concept de sa propre mortalité a pu apparaître très précocement au cours de l’évolution humaine et être un facteur de développement de la conscience dans une boucle de rétroaction. Par ailleurs, les rites funéraires et les tombes sont certainement plus anciens que ce qui est admis par de nombreux chercheurs jusqu’à présent.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Archaeothanatology, Mirror neurons, Protolanguage, Social selection, Primate thanatology, Symbolic cognition, Grief, Mass graves, Sima de los Huesos, Rising Star Cave

Mots clés : Archéothanatologie, Neurones miroir, Protolangage, Sélection sociale, Thanatologie des primates, Reconnaissance symbolique, Deuil, Sépultures de catastrophe, Sima de los Huesos, Rising Star Cave


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Vol 128 - N° 3

Article 103280- juillet 2024 Retour au numéro
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  • Neandertal burial practices in Western Asia: How different are they from those of the early Homo sapiens?
  • Ella Been, Omry Barzilai

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