Statistical methods have been proposed to detect recent bottlenecks on the basis of genetic characterizations of natural populations. In the absence of direct estimates of contemporary or historical population numbers, we tested the indirect  -ratio method based on microsatellite motif size frequency profiles using three historical and three contemporary Great Lakes populations of Salvelinus namaysuch for which severe reductions in population numbers are documented. Simulations employing plausible ranges of empirical population parameter values were used to explore bottleneck likelihood surfaces. We show that single values of the  -ratio are not sufficient to unambiguously infer a bottleneck without knowledge of mutation rates and effective population size (i.e.,   or  ). Inferences of the degree of population bottleneck would be best supported if analyses were conducted across plausible ranges of   and by qualitative comparisons among population samples. To cite this article: B. Guinand, K.T. Scribner, C. R. Biologies 326 (2003).

Des méthodes statistiques d'évaluation des goulots d'étranglement basées sur les caractéristiques génétiques des populations naturelles ont été proposées récemment. En absence de toute connaissance directe de la taille des populations actuelles et passées, des évaluations indirectes de tels événements évolutifs grâce aux données génétiques sont importantes pour mener à bien des plans de conservation et de gestion des espèces. Nous avons testé ici la méthode du rapport   ( -ratio) qui repose sur les profils observés de dispersion des allèles à des locus microsatellites en utilisant trois populations historiques et trois populations contemporaines de la truite des Grands Lacs (Salvelinus namaysuch) genotypées à cinq locus microsatellite. Le suivi historique des populations de cette espèce dans les Grands Lacs nord-américains montrent des réductions sévères des effectifs sur deux générations. Une gamme plausible de paramètres caractéristiques des populations naturelles a été utilisée pour explorer par simulation si chacune de ces populations avait été affectée ou non par un goulot d'étranglement. Nous montrons que les seules valeurs du rapport   ne sont pas suffisantes pour rendre compte efficacement d'un tel événement sans connaissance du taux de mutation   et de la taille effective de la population   à travers le paramètre  . Une meilleure preuve de l'existence d'un goulot d'étranglement récent sera apporté si les études employant cette méthode sont conduites sur une gamme plausible de valeurs de  , ainsi que par des comparaisons qualitatives entre échantillons. Pour citer cet article : B. Guinand, K.T. Scribner, C. R. Biologies 326 (2003).