Deux ans après l’autorisation de prescription du midazolam en ville : quelle évolution des pratiques de prescription des médecins généralistes de deux départements français ? - 11/01/25
Two years after the authorization of midazolam prescription in the community: What evolution in the prescription practices of general practitioners in two French departments?
Résumé |
Introduction |
Dans le but de favoriser le maintien à domicile des patients en soins palliatifs (SP), la prescription de midazolam a été autorisée aux médecins généralistes (MGs) en ville pour la sédation en fin de vie depuis décembre 2021 en France. L’objectif principal était d’évaluer l’impact de l’autorisation de prescription du midazolam en ville sur son utilisation par les MGs de deux départements français.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude observationnelle transversale par questionnaire. L’échantillon a été obtenu en récupérant les adresses mails de 362 MGs des Bouches-du-Rhône connus du réseau de soins palliatifs Resp13 et en Maine-et-Loire via un listing élaboré par tirage au sort parmi 527 MGs. Le questionnaire a été transmis par mail le 15/01/2024, suivi de 2 relances jusqu’au 20/02/2024.
Résultats |
Quatre-vingt-deux pour cent des MGs étaient favorables à l’autorisation de prescription du midazolam en ville dans le cadre d’une prise en charge palliative et 55 % déclaraient être plus enclins à l’utiliser depuis cette loi. La plupart des MGs étaient prêts à le prescrire à domicile dans le cadre de l’anxiolyse, de la sédation proportionnée et en moindre mesure pour une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD). La loi avait significativement influencé la prescription (p=0,017) des MGs qui utilisaient déjà le midazolam et plus les MGs avaient pris en charge de patients au cours de l’année 2023, plus ils étaient enclins à modifier leurs prescriptions. Le principal frein à l’utilisation du midazolam en ville était le manque d’outil d’aide à la prescription. L’outil à privilégier serait un protocole accessible via une application.
Conclusion |
Cinquante-cinq pour cent des médecins généralistes déclaraient être plus enclins à utiliser le midazolam en soins palliatifs à domicile depuis son autorisation de prescription en ville. Cette autorisation de prescription du midazolam en ville semblerait nécessaire pour inciter les MGs à prescrire une sédation à domicile mais aurait été donnée sans « mode d’emploi ». Cette étude souligne l’importance du soutien des structures d’appui et soulève un manque d’outil d’aide à la prescription. La première demande des MGs serait un protocole d’aide à la prescription et au suivi d’une sédation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
To promote home-based palliative care for patients, the prescription of midazolam has been authorized for general practitioners (GPs) in primary care settings for end-of-life sedation since December 2021 in France. The main objective of this study was to assess the impact of the authorization of midazolam prescription in home palliative care by general practitioners (GPs) in two different French departments.
Materials and methods |
This was cross-sectional observational study conducted via a questionnaire. We performed a survey study among GPs in two French departments. The sample was obtained by collecting email addresses from 362 GPs in the Bouches-du-Rhône known to the palliative care network Resp13 and in Maine-et-Loire via a randomly generated list of 527 GPs. The questionnaire was sent on 15/01/2024, followed by 2 reminders, and the study ended on 20/02/2024.
Results |
Eighty-two percent of GPs were supportive of the law authorizing midazolam prescription in primary care settings for palliative care and 55% reported being more inclined to use it since the enactment of this law. Most GPs were willing to prescribe it at home for anxiety relief, proportionate sedation and to a lesser extent for continuous deep sedation until death. The law had a significant influence (P=0.017) on the prescription practices of GPs who already using midazolam. The more patients GPs had managed in 2023, the more inclined they were to modify their prescriptions. The main barrier to using midazolam in primary care was the lack of standardized tools. The preferred tool to promote midazolam use at home was an interactive platform such as a web-based application.
Conclusion |
Fifty-five percent of general practitioners reported being more inclined to use midazolam in home palliative care since its authorization at home. This authorization appears necessary to encourage GPs to prescribe home sedation but seems to have been provided without a “user manual”. This study highlights the importance of support structures and identifies the need for a prescription aid tool. GPs’ primary request was for a protocol to guide the prescription and monitoring of sedation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Soins palliatifs, Médecins généralistes, Sédation, Midazolam
Keywords : Home-based palliative care, General practitioners, Sedation, Midazolam
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