Évaluation de l’exposition au chrome hexavalent à bord d’un sous-marin nucléaire - 02/02/25
Assessment of hexavalent chromium exposure onboard a nuclear submarine

Résumé |
Introduction |
Du chrome total a été détecté dans l’atmosphère d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins en mission (0,002mg.m-3) lors d’une campagne de mesures exploratoires. Le chrome VI, toxique, a une valeur limite d’exposition professionnelle contraignante (0,001mg.m-3).
Objectif |
Compte tenu d’une exposition respiratoire continue pendant 90 jours, nous présentons ici une démarche d’évaluation de l’exposition. La découverte de chrome total semble liée à une contamination par une activité industrielle lors de la phase d’entretien à quai mais aucune source de pollution n’a été identifiée a posteriori. Une évaluation théorique des indicateurs biologiques d’exposition dans un contexte d’exposition respiratoire permanente, d’après le modèle de Mutti, estime que la chromurie serait supérieure aux valeurs limites biologiques si le chrome atmosphérique détecté était du chrome VI.
Méthode |
Ce constat nous a incité à coupler métrologie et biométrologie pour identifier des sous-groupes de marins susceptible d’être particulièrement exposés. L’objectif est d’apporter une réponse rapide à l’employeur quant à la stratégie de prévention à adopter autour de la démarche ALARA. Des prélèvements atmosphériques sur filtres ont été réalisés en patrouille sur le sous-marin identifié et une recherche de chrome urinaire total a été menée avant le départ puis couplée aux prélèvements atmosphériques au sein d’un groupe témoin de 15 marins appartenant à l’équipage.
Résultats |
Les prélèvements atmosphériques n’ont pas détecté de chrome VI et les résultats urinaires sont tous inférieurs à la limite de quantification pour le chrome urinaire total.
Conclusion |
Ces résultats de métrologie et de biométrologie laissent supposer que le groupe sentinelle n’a pas été contaminé par du Cr VI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Unspecified chromium was found in the atmosphere of a French nuclear-powered ballistic missile submarine (SSBN) during a deployment (0.002mg.m-3) during a measurement campaign. Chromium VI is highly toxic and its occupational exposure limit value is low (0.001mg.m-3).
Objective |
Because of the specific airborne exposure aboard submarine, we aim to discuss human exposition assessment relative to chromium in SSBN. The first sampling campaign suggested the occurrence of airborne pollution by a dockside industrial activity during the submarine maintenance phase. No source of pollution has been identified retrospectively. Nevertheless, an assessment of biological exposure indicators based on Mutti's model, estimates that chromuria would be above biological limit values if the atmospheric chromium detected was chromium VI in this context of continuous airborne exposure.
Method |
This observation prompted us to combine metrology and biometrology to quickly propose a prevention strategy based on ALARA principle in this particular professional context. Atmospheric samples were collected several times during a deployment aboard the submarine where chromium dust was found. Urinary samples to search unspecified chromium were also collected among a homogeneous exposure group of 15 crewmen, prior to departure and then combined with atmospheric sampling.
Results |
Atmospheric samples did not detect chromium VI. Urinary results were below the limit of quantification for urinary chromium.
Conclusion |
These metrological and biometric results suggest that the sentinel group was not contaminated by Cr VI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pollution de l’air intérieur, Exposition professionnelle, Chrome hexavalent, Sous-mariniers
Keywords : Indoor air pollution, Occupational exposure, Hexavalent chromium, Submariners
Plan
Vol 86 - N° 1
Article 102806- février 2025 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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