Les médicaments anticancéreuxtoxicités et prise en charge - 19/06/08
Marie-France Guérel : Journaliste
Les médicaments cytotoxiques ont un faible index thérapeutique et, par conséquent, les doses anti-tumorales efficaces s’accompagnent d’effets indésirables traduisant le manque de sélectivité pour les tissus cancéreux.\nPour y faire face, des médicaments « chimioprotecteurs » et « chimiocorrecteurs » ont été mis sur le marché. En raison d’activité spécifique par rapport au mode d’action du cytotoxique sur la cellule non cancéreuse, les chimioprotecteurs sont spécifiques à certains anticancéreux. Ils sont administrés en dose unique, avant ou pendant la chimiothérapie, pour exercer une protection vis-à-vis d’une toxicité aiguë ou cumulative. Ils ont des effets indésirables propres. Parmi cette classe, citons l’amifostine, le mesna, le dexrazoxane…\nLes chimiocorrecteurs n’exercent, quant à eux, aucune activité spécifique sur la physiologie de l’organe ou du tissu à protéger de l’action du cytotoxique et ne sont pas spécifiques à une catégorie d’anticancéreux. Ils sont administrés, si besoin de façon itérative, après la chimiothérapie pour protéger des toxicités aiguës pour l’essentiel. Généralement, ils ont moins d’effets indésirables propres que les chimioprotecteurs. Les antiémétiques et les différents facteurs de croissance hématopoïétiques sont des chimiocorrecteurs.\n
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Vol 2003 - N° 0091
P. 13-24 - mai 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.