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Brûlures digestives extensives par caustiques : Quelles limites à l'exérèse ? : À propos de 12 patients - 01/01/03

Doi : 10.1016/S0003-3944(03)00113-5 

N.  Munoz-Bongrand,  P.  Cattan * ,  C.  de Chaisemartin,  H.  Bothereau,  I.  Honigman,  E.  Sarfati*Auteur correspondant.

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Résumé

Buts de l'étude. - Rapporter les résultats des oesogastrectomies pour brûlure caustique élargies aux organes de voisinage, préciser les indications de ces résections et les possibilités de reconstruction chez ces patients.

Matériel et méthode. - De 1988 à 2001, 12 malades ayant ingéré une substance caustique ont eu une oesogastrectomie élargie au duodénopancréas (n = 6), à l'intestin grêle (n = 4), au côlon (n = 2), à la rate (n = 2) ou au pancréas caudal (n = 1). La morbimortalité précoce, les particularités de la reconstruction et la qualité de l'alimentation ont été évaluées rétrospectivement.

Résultats. - La durée moyenne du séjour en réanimation était de 50 j (extrêmes : 16-152). Tous les patients ont développé des complications. Huit malades ont été réopérés, dont six pour l'extension secondaire des lésions caustiques, essentiellement au côlon (n = 4), au grêle (n = 2) et au pancréas (n = 2). Trois malades (25 %) sont décédés 17, 20 et 130 j après l'intervention initiale. Secondairement, huit malades (75 %) ont eu une reconstruction oesophagienne par iléocoloplastie droite rétrosternale. Six patients (50 %) ont survécu à l'exérèse initiale et à la reconstruction. Avec un recul moyen de 35 mois (extrêmes : 7-87 mois), quatre malades (33 %) s'alimentent normalement.

Conclusions. - En cas de brûlure caustique, l'oesogastrectomie totale élargie aux organes de voisinage s'accompagne d'une morbidité et d'une mortalité élevées. Une alimentation normale est toutefois possible à distance chez un malade sur trois. L'extension secondaire de la brûlure est fréquente, devant inciter à la réintervention au moindre doute. Une nécrose intestinale ou colique massive peut compromettre l'autonomie nutritionelle et la reconstruction ultérieure et constitue pour nous la limite raisonnable à une exérèse.

Mots clés  : Oesophage ; Caustiques ; Duodénopancréatectomie céphalique ; Coloplastie.

Abstract

Aim of the study. - To report the results of oesogastric resections extended to surrounding organs following caustic ingestion, and to precise indications for resection and results of reconstruction.

Patients and methods. - From 1988 to 2001, 12 patients underwent oesophago-gastrectomy, extended to duodenum and pancreatic head (n = 6), jejunum (n = 4), colon (n = 2), spleen (n = 2) or pancreatic body (n = 1). Early morbidity and mortality, specificities of reconstruction, and quality of oral feeding were assessed retrospectively.

Results. - Mean intensive care unit stay was 50 days (range: 16-152 days). All patients developed complications. Six patients were reoperated for secondary extension of caustic burns, mainly to colon (n = 4), small bowel (n = 2) and pancreas (n = 2). Three patients died on postoperative days 17, 20, and 130. Secondarily, eight patients (75%) underwent a substernal right ileocoloplasty. Six patients (50%) survived initial resection, and esophageal reconstruction. After a mean follow-up of 35 months (range: 7-87 months), four patients (33%) eat normally.

Conclusions. - After caustic burn, oesogastric resections extended to surrounding organs are associated with high morbidity and mortality. However, return of normal oral feeding can be expected in 33% of cases. Secondary extension of caustic burns to adjacent organs is a common eventuality, and may lead to prompt reintervention. Massive injury to small bowel or colon may compromise digestive function or secondary esophageal reconstruction, and thus may be the reasonable limit for resection.

Mots clés  : Esophagus ; Caustic burns ; Pancraticoduodenectomy ; Coloplasty.

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Vol 128 - N° 6

P. 373-378 - juillet 2003 Retour au numéro
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