La thérapie motrice par contrainte induite associe la restriction d’utilisation du membre supérieur sain et un travail intensif des capacités motrices du membre atteint. Elle donne des résultats prometteurs chez l’adulte hémiplégique et chez l’enfant infirme moteur cérébral, mais elle a très peu été étudiée chez l’enfant après lésion cérébrale acquise.

Étudier la faisabilité et l’efficacité de la thérapie motrice par contrainte induite chez l’enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise.

Nous rapportons trois études de cas concernant des enfants de cinq ans, présentant une hémiplégie en phase séquellaire après lésion cérébrale acquise. Le traitement associait l’immobilisation du membre supérieur sain dans un Mayo Clinic sept heures par jour, et trois heures de rééducation quotidiennes, cinq jours par semaine pendant deux semaines. Nous avons réalisé deux lignes de base pré-thérapeutiques et deux évaluations post-thérapeutiques (immédiate et à deux mois), comportant une série de tests quantitatifs chronométrés évaluant la préhension ; une évaluation de la négligence spatiale unilatérale et une évaluation qualitative du comportement moteur dans la vie quotidienne.

La thérapie s’est révélée faisable dans tous les cas. Les trois enfants ont présenté une amélioration significative des résultats des tests quantitatifs et ces résultats se maintenaient partiellement à deux mois. Nous n’avons pas montré d’amélioration de la négligence spatiale unilatérale en test, mais nous avons observé une amélioration de la négligence lors des déplacements et des repas.

La thérapie motrice par contrainte induite semble faisable et efficace chez l’enfant hémiplégique après lésion cérébrale acquise.

Constraint-induced movement therapy is a promising technique for improving upper limb function in adults with hemiplegia. It involves restraint of the non-involved limb and intensive movement practice with the paretic limb. Although the technique has been applied successfully to children with cerebral palsy, only two studies have used it in children with acquired brain injury.

To assess the feasibility and efficacy of constraint-induced movement therapy in children with acquired brain injury.

We used a single-subject experimental design in three children (aged five at the time of the intervention) with hemiplegia in the chronic phase following acquired brain injury. The intervention involved restraint of the unaffected arm with a Mayo Clinic elbow brace for seven hours a day in a hospital setting, together with three hours a day of physical and occupational therapy rehabilitation for five days a week for two weeks. The children were assessed twice at baseline and then once immediately post-treatment and again two months post-treatment. Assessment included a range of timed, quantitative measures of upper limb use, assessment of unilateral spatial neglect and qualitative assessment by therapists and parents in terms of activities of daily living.

The three children completed the full protocol and improved significantly in all timed, quantitative tests of motor function. These improvements were partially maintained at two months. No improvement in unilateral spatial neglect was found in the paper-and-pencil tasks, although less spatial neglect was observed in activities of daily living such as eating and walking.

Constraint-induced movement therapy appears to be both feasible and efficient in children with acquired brain injury.