Cardiopathies et grossesse - 24/04/25
: Professeur des universitésRésumé |
Une à deux femmes enceintes sur 1 000 présentent une cardiopathie. Il s'agit le plus souvent d'une cardiopathie congénitale (environ 66 % des cas) ou d'une cardiopathie valvulaire acquise (environ 25 % des cas). Chez ces femmes, la grossesse entraîne un risque pour la mère (décès, défaillance cardiaque, troubles du rythme, prééclampsie) et pour l'enfant (surtout accouchement prématuré et petit poids pour l'âge gestationnel). La mortalité maternelle a été considérablement réduite aux cours des dernières décennies. Dans les études récentes, elle est généralement inférieure à 2 %. Toute femme porteuse d'une cardiopathie doit avoir un bilan préconceptionnel pluridisciplinaire dans une équipe spécialisée pour actualiser le bilan de la cardiopathie, évaluer le risque maternel et obstétrical, donner une information à la femme, adapter le traitement médical et discuter l'indication d'un traitement chirurgical ou percutané avant la grossesse, notamment en cas de valvulopathie sévère ou d'aorte dilatée. La grossesse doit être suivie par une équipe pluridisciplinaire dans un centre spécialisé dans les grossesses à haut risque. Dans la plupart des cas, la césarienne programmée n'a pas de bénéfice et, au contraire, elle aggrave la morbidité maternelle. La conduite du travail et de l'accouchement doit être planifiée en collaboration avec l'équipe cardiologique et l'équipe anesthésiste. Il est en particulier recommandé d'éviter les variations tensionnelles brutales et de limiter la durée des efforts expulsifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Grossesse, Accouchement, Cardiopathies congénitales, Valvulopathies, Cardiomyopathies, Cardiopathies ischémiques, Hypertension pulmonaire, Troubles du rythme
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