SFCP-008 – Urologie – Cryptorchidie et récepteurs hormonaux du gubernaculum testis - 26/06/08
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Résumé |
Objectifs |
La cryptorchidie se caractérise par une migration testiculaire incomplète. Sa prévalence est de 3 % des naissances masculines. L’incidence augmente sous l’action de facteurs inconnus. Le gubernaculum est un cordon mésenchymateux situé au pôle inférieur du testicule et qui détermine la migration testiculaire. Les travaux réalisés sur le gubernaculums de rat soulignent l’importance des androgènes, des œstrogènes et de l’Insuline-like-factor-3 (Insl3) impliquant chacun leurs récepteurs spécifiques. Le but de ce travail était d’étudier l’expression de ces récepteurs sur des gubernacula humains afin de tenter d’extrapoler à l’homme les travaux réalisés chez l’animal.
Matériel et méthodes |
Après accord du comité de protection de personnes (CPP) et recueil de consentements, les gubernacula ont été prélevés en per-opératoire d’orchidopexies et séparés en deux. Une moitié était destinée à une analyse immunohistochimique, la seconde moitié à une étude moléculaire de l’ARN par PCR et des protéines par western blot.
Résultats |
Le récepteur AR des androgènes a été retrouvé dans 66 % des échantillons par PCR. Le récepteur RXFP2 de l’Insl3 a été retrouvé dans 70 % des cas par PCR. Les protéines AR et RXFP2 n’ont pas pu être mises en évidence. Le récepteur ESR1 des œstrogènes a été retrouvé dans 100 % des cas en PCR et en immunohistochimie. Le récepteur ESR2 a été retrouvé par les deux méthodes de façon moins constante. L’Aromatase n’a été pas retrouvée. L’ARNm de la 5 -réductase a été retrouvé par PCR.
Conclusions |
la présence de la 5 -réductase et du récepteur des androgènes surle gubernaculum renforce l’hypothèse de l’action de la testostérone. La présence du récepteur RXFP2 confirme le rôle de l’Insl3 dans la migration testiculaire. La présence des récepteurs des œstrogènes suggère une action directe des œstrogènes sur le gubernaculum. L’absence de l’aromatase suggère que ces œstrogènes ne sont pas métabolisés in situ mais viennent d’ailleurs. Il s’agissait d’un travail préliminaire chez l’homme. La poursuite de ce travail et son extension au fœtus humain permettront de progresser dans la connaissance des causes hormonales de la cryptorchidie.
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Vol 15 - N° 5
P. 889-890 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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