SFCP-028 – Urologie – L’urethroplastie selon la technique de Koyanagi : une alternative acceptable pour l’hypospade proximal ? - 26/06/08
Résumé |
Introduction |
La chirurgie reconstructive des formes proximales d’hypospadias représente toujours un challenge. Les procédures les plus utilisées sont la greffe de muqueuse buccale, la technique d’Onlay, de Bracka et de Koyanagi avec ses variantes. On présente notre expérience avec la technique de Koyanagi.
Matériels et méthodes |
21 patients avec hypospadias proximal et un age moyen de 23 mois (9-40 mois), ont été opérés par le même chirurgien selon la technique originelle de Koyanagi. Le recul moyen du suivi est de 13 mois (6-21 mois). Tous les malades ont eu de la stimulation hormonale pré-opératoire avec testostérone. Les résultats fonctionnels ont été évalués et un questionnaire a été réalisé pur évaluer la satisfaction des parents et du chirurgien sur le plan esthétique.
Résultats |
Le redressement de la verge est obtenu chez tous les patients sauf un par dissection des l’ensemble des tissus ventraux. Les complications observées ont été : déhiscence partielle de l’urètre (47,6 %), fistule (19 %), uretrocele (19 %), sténose du méat (14,3 %). Ces complications ont amené à 15 reprises chirurgicales dans 12 cas et trois patients sont actuellement porteurs d’une urétrostomie perineale. Parmi les 9 patients restants, 3 sont en attente d’un geste chirurgical complémentaire. Le questionnaire a été complété pour 8 malades : la reconstruction de la verge et du scrotum ainsi que le redressement de la verge étaient bien jugés par le chirurgien et les parents, qui étaient moins satisfaits de l’aspect du méat.
Conclusion |
La technique originelle de Koyanagi est une alternative acceptable pour des formes d’hypospadias avec une division proximale du corps spongieux à la jonction péno-scrotale, une coudure majeure et quand la gouttière urétrale n’est pas utilisable pour la reconstruction.Le redressement correct de la verge est obtenu sans autres procédures additionnelles et le résultat esthétique est satisfaisant.
Le taux de complications est considérable et les parents doivent être prévenus du risque des reprises. La technique modifiée de Koyanagi, en permettant une meilleure vascularisation distale des lambeaux cutanés, pourrait réduire le risque de complications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 896 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.