SFCP-P31 – Chirurgie viscérale – Shunt mésenterico-Rex modifié en cas d’insuffisance de longueur du greffon jugulaire - 26/06/08
Résumé |
Le shunt mésentérico-Rex (SMR) peut être utilisé afin de lever l’hypertension portale et restaurer un flux portal physiologique chez les patients présentant une thrombose de la veine porte (de Ville de Goyet 1998). Nous décrivons ici une variante de cette technique dans un cas où la veine jugulaire interne (VJI) s’avère trop courte pour ponter la veine mésenté-rique supérieure (VMS) avec la portion intrahépatique distale de la veine porte gauche, aussi appelée recessusde Rex (RR).
Patient |
Garçon de 15 ans présentant un cavernome portal compliqué de plusieurs épisodes d’hémorragie digestive malgré sclérothérapies répétées. Les examens préopératoires comprenant une portographie rétrograde trans-jugulaire démontrent une persistance de varices oesophagiennes et gastriques, une gastropathie hypertensive sévère, l’obstruction de la veine porte, la perméabilité de la VMS ainsi que de la confluence splénomésentérique, des branches portales intrahépatiques perméables, et un gradient de pression transhépatique normal. Un SMR est planifié. La VJI gauche est prélevée depuis la région infracranienne jusqu’à sa confluence avec la veine sous-clavière. Néanmoins, après l’anastomose du RRà la VJI, le greffon VJI s’avère trop court pour procéder à une anastomose latéro-terminale classique sur la VMS. Après test de clampage, les branches jéjunales proximales de la VMS sont liées et la VMS proximale (les premiers 4 cm en dessous du pancréas) est mobilisée et une anastomose termino-terminale entre la VMS et la VJI est alors effectuée. La pression portale diminue de 23 à 13 mm Hg, et l’US-Doppler péropératoire démontre d’excellents flux au niveau du shunt et des branches portales intrahépatiques. Les suites sont simples et l’enfant se porte bien avec un shunt perméable à 1 mois après l’intervention.
Conclusion |
Cette modification de la technique de SMR peut s’avérer utile dans les cas d’insuffisances de longueur du greffon veineux autolo-gue, évitant alors l’usage d’une prothèse vasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 912 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.