SFCP-P34 – Chirurgie viscérale – Duplications digestives. Résultats de l’analyse d’une série de 35 observations - 26/06/08
Résumé |
Introduction |
Les duplications digestives sont rares mais non exceptionnelles. Le but de cette analyse est de vérifier l’impact du diagnostic prénatal (DPN) et d’évaluer les résultats de la chirurgie.
Patients et Méthodes |
Les auteurs rapportent 35 cas d’enfants porteurs de duplications intestinales abdominales pris en charge entre 1995 et 2007. Une étude rétrospective sur dossiers associée à l’interrogation de la base de données du CPDPN a été réalisée.
Résultats |
Les formes de DPN prédominent (24 cas, 69 %). Vingt-trois des 24 cas dépistés in-utéro se présentaient sous la forme d’une image kystique abdominale. L’IRM fœtale est systématiquement proposée (8 cas sur 9 depuis 2004). La localisation iléale est de loin la plus fréquente (16 cas, 46 %), devant les formes duodénales (4 cas, 11 %) et gastriques (4 cas, 11 %). Les formes kystiques dominent nettement en prénatal (22 cas, 92 %). Les duplications intestinales sont rarement symptomatiques à la naissance (3 % des occlusions néonatales). L’imagerie post-natale a été centrée sur les clichés simples, l’échographie abdominale et les opacifications digestives.TDM ou IRM n’ont été réalisées que lorsqu’elles étaient nécessaires. L’exérèse chirurgicale a été pratiquée 31 fois en privilégiant la coelio-chirurgie. Vingt-neuf fois sur 31 une exérèse de la duplication ou une résection intestinale limitée suivie d’une anastomose ont été réalisées. Dans 2 cas un geste plus lourd a été nécessaire : colostomie, résection étendue du grêle. L’évolution est, in fine, satisfaisante pour tous les enfants.
Discussion |
Le DPN est actuellement performant, basé sur des données sémiologiques d’échographie bien connues et aidé par l’IRM fœtale (lésions associées). Cependant, 30% des duplications digestives échappent encore au DPN. Une exérèse chirurgicale est généralement proposée, y compris chez les enfants asymptomatiques, devant le risque de complication parfois grave (volvulus) et devant le risque de dégénérescence. Cette série démontre qu’il s’agit d’une chirurgie relativement bénigne qui a largement bénéficié de la coelio-chirurgie, amenant systématiquement une guérison sans séquelle. Le délai de l’intervention chirurgicale dépend de la présence de symptômes éventuels, du siège et de la taille de la duplication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 913 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.