SFCP-P43 – Chirurgie viscérale – Traitement endovasculaire d’une rupture aortique chez un enfant de 12 ans polytraumatisé - 26/06/08
Résumé |
Introduction |
La rupture isthmique aortique est exceptionnelle chez l’enfant et généralement dans un contexte de polytraumatisme.
Nous rapportons ici le cas d’un enfant de 12 ans, victime d’un accident de la voie publique responsable d’une rupture isthmique de l’aorte. Devant l’instabilité du tableau initial, la rupture aortique a été traitée par voie endovasculaire avec succès. Le recul est actuellement de 4 ans et demi.
Cas clinique |
Une fille de 12 ans est victime d’un accident à haute énergie (piéton heurté par moto). Le bilan lésionnel retrouve :
• | une rupture isthmique de l’aorte, des fractures costales avec contusion pulmonaire ; |
• | une fracture splénique nécessitant une splénectomie, une contusion hépatique, une fracture rénale gauche ; |
une fracture diaphysaire fémorale bilatérale, une fracture du bassin.
L’instabilité hémodynamique et ventilatoire des premières heures contre indiquait le traitement chirurgical classique de la rupture aortique avec circulation extra corporelle. La voie endovasculaire a été choisie en urgence différée (J14). Une endoprothèse aortique COOK® a été implantée par abord de l’aorte infra-rénale permettant d’exclure la zone de rupture. Les suites opératoires ont été simples avec une hospitalisation de 2 mois et une rééducation de 7 mois. La patiente est actuellement âgée de 17 ans. Le suivi est clinique et échographique de façon bi-annuelle (recherche de pseudo-coarctation de l’aorte) et par scanner thoracique annuel (recherche de fuite péri-prothétique ou de sténose).
Discussion |
La rupture aortique traumatique est exceptionnelle chez l’enfant et doit être évoquée dans les polytraumatismes à haute énergie. Le traitement par voie endovasculaire de rupture traumatique de l’aorte chez l’enfant est une technique exceptionnellement utilisée (14 cas d’enfants de 12 à 17 ans publiés depuis 1999) et pour laquelle il n’existe pas de recul important dans la littérature (2 ans maximum). Les problèmes spécifiques posés par cette technique chez l’enfant sont : la disponibilité du matériel de taille adaptée, la voie d’abord vasculaire permettant la pose de l’endoprothèse, la présence d’une prothèse inextensible intra aortique chez un enfant en croissance et le mode de suivi par imagerie irradiante.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 916 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.