SFCP-P59 – Chirurgie viscérale – Interêt de l’hypnose en chirurgie pédiatrique - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
Etude de l’intérêt de l’hypnose en prémédication et en per opératoire.
Matériel et méthodes |
Hypnose en prémédication : 50 enfants (2–11 ans) opérés d’une chirurgie sous-ombilicale bénéficiaient d’une prémédication par hypnose ou recevaient 0.5 mg/kg de Midazolam. Des scores d’anxiété étaient notés en préopératoire et en postopératoire, les troubles du comportement étaient comparés à J1, J7 et J14.
Résultats |
Seule l’hypnose diminue l’anxiété préopératoire jusqu’à la pose du masque facial. A J1, 30 % des enfants ont des troubles du comportement avec l’hypnose contre 62 % avec le Midazolam. Cette différence persiste à J7 (26 % vs 59 %). Hypnosédation per opératoire : 39 enfants (3–16 ans) bénéficiant d’une chirurgie sous- ombilicale, avaient soit une anesthésie générale classique avec intubation trachéale (groupe AG), soit une hypnosédation (groupe H) associée à du Rémifentanyl, en ventilation spontanée. Dans les deux groupes, une anesthésie locorégionale assurait l’analgésie per opératoire.
Résultats |
En postopératoire, une augmentation des troubles du comportement est rapportée chez 65 % des enfants sous AG versus 18 % du groupe H.
Conclusion |
Grâce à l’hypnose, l’enfant parvient à faire abstraction de la réalité environnante, et développe des capacités d’action de l’esprit sur le corps. Son monde imaginaire va le guider vers la diminution de l’anxiété et la modification de son seuil douloureux. Dans notre service de Chirurgie Pédiatrique, les indications de chirurgie sous hypnosédation sont multiples (hernie inguinale, ombilicale, ectopie testiculaire, phimosis, naevus, otoplasties, ablation de broches, ongles incarnés.) L’hypnose est utilisée seule, ou associée à une anesthésie locale ou locorégionale, ou accompagnée d’analgésique à faible dose. Dans de rares cas, une conversion en anesthésia générale a pu être réalisée en toute sécurité pour le patient et le chirurgien (défaut d’analgésie ou anxiété non gérable avant l’incision). Au bloc opératoire, la pratique de l’hypnose permet de renforcer le lien anesthésiste-chirurgien–I.B.O.D.E. L’intérêt devient commun, centré sur le confort du patient. Comparée à l’anesthésie générale, cette technique permet de réduire significativement les troubles du comportement postopératoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 920 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.