SFP-40 – Adolescent – L’alcool-défonce chez les adolescents - 26/06/08
Résumé |
Introduction et Objectifs |
Les services d’urgence de pédiatrie sont de plus en plus confrontés à des situations d’intoxication alcoolique chez les adolescents. Ceci a également été constaté à l’hôpital des enfants de Genève. Depuis juin 2006 une consultation hors contexte d’urgence est proposée et les jeunes sont vus conjointement par un pédiatre et un collaborateur du service des abus de substance. Cette consultation a pour but d’évaluer les facteurs de risques et de donner des informations générales sur l’abus d’alcool ; une attention toute particulière est porté aux réactions des parents face à la problématique des alcoolisations de leur enfant. En présence de facteurs de gravité un suivi psychothérapeutique peut être proposé.
Méthodes |
Après un temps d’observation aux urgences les adolescents rentrent à domicile avec un rendez-vous ambulatoire de 30 à 45 minutes fixé dans les 4 à 10 jours qui suivent.
Résultats |
Ces derniers 18 mois 99 jeunes ont été vus pour une intoxication alcoolique aiguë, 47 garçons et 52 filles, âgés entre 12.3 et 16,1 ans avec des alcoolémies entre 0.8 et 3,2 g/l. 82 jeunes (83 %) ont pu être réévalués en ambulatoire. Près d’un adolescent sur deux était accompagné par un parent. Sur les 17 jeunes qui n’ont pas été revus, uniquement 4 adolescents (4 %) ne se sont pas présentés à la consultation fixée, les autres étaient soit domiciliés hors canton, hospitalisés d’emblée dans un service de pédopsychiatrie ou avaient échappé au recensement. Pour la majorité il s’agissait d’un premier épisode d’intoxication alcoolique pouvant être classé d’accidentel. L’alcool ingéré était le plus souvent de la Vodka en grandes quantités et bue rapidement, souvent mélangée à des boissons sucrées. Uniquement 3 jeunes souffraient d’un problème d’alcool chronique et pour près d’un patient sur cinq, un parent avait également un problème sérieux avec l’alcool.
Conclusions |
La grande majorité des jeunes a honoré le rendez-vous fixé pour rediscuter des circonstances les ayant amenés à l’hôpital en urgence. La consultation à distance est ressentie comme utile par tous les intervenants, et en particulier par les médecins urgentistes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 935 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.