SFP-41 – Pédiatrie générale et sociale – Mutilations génitales féminines (MGF) : le rôle du pédiatre - 26/06/08
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Résumé |
Objectifs et Méthodes |
La Suisse et les pays occidentaux sont concernés par la problématique des mutilations génitales féminines (MGF) en raison de l’augmentation du nombre d’immigrants et de réfugiés en provenance d’Afrique, du Proche-Orient et d’Asie du Sud-Est. Les pédiatres doivent être sensibilisés à ce procédé impliquant l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles, car il est le plus souvent pratiqué chez des fillettes âgées entre 5 et 12 ans. Ces pratiques engendrent de multiples complications somatiques et psychologiques aussi bien à court qu’à long terme.
Suite aux recommandations établies à l’intention des professionnels suisses de la santé, un groupe de travail multidisciplinaire a été constitué au sein des Hôpitaux universitaires de Genève pour définir une approche commune.
Discussion |
L’obstétricien devra transmettre au pédiatre, par l’intermédiaire du dossier médical du nouveau-né, les informations concernant la femme excisée qui accouche. Le pédiatre devra alors introduire le sujet auprès des parents le plus tôt possible, et poursuivre la discussion lors de consultations ultérieures – parfois en présence d’autres membres de la famille, de traducteurs ou de médiateurs culturels. Les familles provenant de pays où les mgF font partie des rituels culturels doivent être informées des conséquences pour la santé, et du fait que cette pratique est interdite en Suisse et qu’elle est sanctionnée pénalement. L’examen clinique des organes génitaux externes devra régulièrement être effectué, afin de notifier aux parents l’importance accordée à l’intégrité physique de l’enfant. En cas de constatation de mgF, le pédiatre ou tout autre professionnel de la santé, aura la possibilité de dénoncer la situation aux autorités judiciaires.
Conclusions |
Une information et une formation de tous les pédiatres est nécessaire, car leur position de médecins de premier recours leur donne un rôle-clé en matière de prévention des mgF. Les pédiatres doivent être prêts à argumenter, non seulement au niveau médical, mais également à un niveau légal, socioculturel et éthique.
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Vol 15 - N° 5
P. 935-936 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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