SFP-43 – Adolescent – Anorexie mentale en pédiatrie : caractéristiques cliniques et biologiques - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Définir les caractéristiques évolutives, cliniques et biologiques des patients lors de leur première hospitalisation dans le service de pédiatrie d’Ambroise Paré pour anorexie mentale. L’hospitalisation est décidé sur la mauvaise tolérance clinique de la perte de poids.
Patients et Méthodes |
Vingt dossiers consécutifs (18 filles et 2 garçons), de patients âgés de 8,6 ans à 17,7 ans (moyenne 13,75 ± 2,2 ans), admis pour la première fois dans le service pour anorexie mentale, ont été analysés rétrospectivement. Les caractéristiques évolutives (IMC avant le début des troubles et durée d’évolution), cliniques (âge, poids, taille, FC, température et TA minimales observées durant l’hospitalisation), biologiques (glycémie minimale, ionogramme, NFS, urémie, créatininémie et phosphorémie) et cardiologiques (ECG et échographie cardiaque) ont été recueillies. Ont été notés le recours à une NEDC et sa durée, le gain pondéral, la durée d’hospitalisation ainsi que le devenir immédiat.
Résultats |
La durée moyenne d’évolution des symptômes était de 11,5 ± 10,2 mois, plus courte chez les patients les plus jeunes (p = 0,067). L’IMC à l’entrée était en moyenne de 13,3 ± 1,3kg/m2 (soit –2,4 ± 0,6 DS), inversement corrélé au taux de créatinine (moyenne + -ET : 74 ± 15mmol/ l) (p = 0,048). La variation de l’IMC avant les troubles et à l’entrée (ΔIMC) était de –2,35 ± 1,1 DS et était corrélé à une faible TA systolique (p = 0,052) et à la présence d’un épanchement péricardique à l’admission (p = 0,024). Lors de cette première hospitalisation, la numération était toujours normale ainsi que le ionogramme sanguin et la phosphorémie. La glycémie moyenne était de 3,5 + -1.2mmol/l
La nutrition par NEDC a été utilisée chez 14 patients (70 %) pour une durée moyenne de 18,6 ± 18,8 jours. Le gain pondéral moyen était de 3,1 ± 2,0kg, et a été d’autant plus important que l’IMC à l’entrée était bas (p = 0,03). Un transfert en psychiatrie a été nécessaire chez 4 patients (20 %) après renutrition.
Conclusion |
La surveillance de l’anorexie mentale se fait sur des critères cliniques, les examens complémentaires étant longtemps normaux. Le ΔIMC, symptomatique de la durée d’évolution de l’anorexie mentale, semble être corrélé aux complications de celle-ci (hypotension artérielle et épanchement péricardique).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 936 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.