SFP-46 – Réanimation – Utilisation de la méthadone pour faciliter l’arrêt du fentanyl et limiter le syndrome de sevrage en réanimation pédiatrique - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
Déterminer si l’utilisation systématique de méthadone par voie entérale permet l’arrêt de l’analgésie morphinique chez des patients pédiatriques à haut risque de syndrome de sevrage.
Méthode |
Etude rétrospective dans un service de réanimation néonatale et pédiatrique entre le 01/10/2006 et le 11/10/2007 incluant 12 enfants âgés en moyenne de 28,6 jours (0-136 jours) qui ont reçu une perfusion continue prolongée de fentanyl et bénéficié d’un protocole d’arrêt rapide de l’analgésie par méthadone. Le protocole consistait en trois administrations de méthadone espacées de 12 h puis d’une administration journalière. L’arrêt du fentanyl intervenait après la deuxième dose de méthadone. L’absence d’un syndrome de sevrage et de reprise d’un traitement antalgique était considérée comme un succès. Le syndrome de sevrage était évalué par l’échelle de Finnegan. Un score supérieur à 8 était considéré comme un échec. Les caractéristiques générales (âge, poids, sexe, pathologie initiale), le traitement mis en œuvre (durée de ventilation, circulation extracorporelle, sédation, curarisation) et l’analgésie (durée, pic de fentanyl, cinétique de décroissance et dose de fentanyl à l’arrêt de l’analgésie) ont été étudiés.
Résultats principaux |
La durée de perfusion de fentanyl a été de 18,9 jours (8-36 jours), le pic de 5,09 μg/kg/h (3-9 μg/kg/h) et la dose cumulée de 1,7 mg/kg (0.33-3,4 mg/kg). Tous les patients ont reçu du midazolam à la dose moyenne de 86 μg/kg/h (30-200 μg/kg/h). Huit ont été curarisés. 7 patients ont été sevrés du fentanyl dans les 36 heures après le début de la méthadone. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les patients ayant répondu et ceux n’ayant pas répondu à la méthadone.
Conclusion |
La méthadone chez des patients pédiatriques fortement et longuement analgésiés permet l’arrêt du fentanyl sans complications dans plus de la moitié des cas. Une étude prospective plus importante est nécessaire pour comprendre les facteurs de risques de mauvaise réponse à la méthadone et mieux adapter le sevrage des morphiniques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 937 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.