SFP-54 – Urgences – Prévalence des motifs dermatologiques aux urgences pédiatriques générales - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
Evaluer de façon exhaustive la fréquence et les caractéristiques des maladies dermatologiques aux urgences pédiatriques d’un CHU de la région parisienne.
Sujets et Méthodes |
Etude monocentrique rétrospective sur fichier informatique prospectif sur 20652 dossiers d’enfants ayant consulté aux urgences pédiatriques pendant l’année 2006. La recherche de dossiers a été réalisée en deux étapes : étude des codes CIM (CIM10), puis analyse des dossiers restants à partir de mots clés dermatologiques (n = 67). Tous les dossiers « d’allure » dermatologique ont ensuite été étudiés afin de confirmer les diagnostics et de les classer par groupes de pathologies. Les lésions traumatiques, morsures d’animaux (hors insectes), lésions des annexes oculaires et complications non infectieuses de plaies opératoires étaient exclues de l’étude. Les caractéristiques des enfants avec ou sans pathologies dermatologiques ont ensuite été comparées.
Résultats |
Parmi les 20652 dossiers étudiés, 1897 (9.2 %) correspondaient à une pathologie dermatologique. Les enfants ayant une maladie dermatologique étaient significativement plus jeunes (4,1 ans vs 4,65 ans, p < 0,0001). Les pathologies rencontrées se répartissaient ainsi : – infections (46,52 %), principalement virales (27,6 %) et bactériennes (14,4 %)
- | maladies inflammatoires et immunologiques (26,2 %), principalement urticaire (13 %) et angio-œdème (2,9 %), dermatite atopique (3,5 %) et purpura rhumatoïde (2,1 %) |
- | dermatoses par agents externes (14,8 %), principalement brûlures (6,1 %) et piqûres d’insectes (7,4 %) |
- | dermatoses focales non spécifiques (9,2 %), incluant balanites (4,7 %), vulvites (2,6 %) et aphtes (0,7 %) – pathologies transitoires du nourrisson (3,7 %), maladies post-vaccinales (0,9 %), lésions tumorales (0,6 %) et état carentiels (0,1 %) étaient plus rares. |
- | dermatose non spécifique (3 %). |
Le taux d’hospitalisation dans le groupe dermatologique était de 8,2 % versus 13,7 % dans le groupe non dermatologique.
Conclusion |
Cette étude confirme la fréquence élevée des pathologies dermatologiques dans les services d’urgences pédiatriques ainsi que leur potentielle sévérité. Ces données incitent à accroître les collaborations entre les deux spécialités afin d’optimiser la prise en charge de ces enfants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 940 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.