SFP-55 – Imagerie et explorations – Maltraitance physique de l’enfant : place de la scintigraphie osseuse - 26/06/08
Résumé |
Objectif |
Déterminer la place de la scintigraphie osseuse (SO) en comparaison avec les radiographies de squelette complet (RSC) dans la suspicion de maltraitance physique de l’enfant.
Population et Méthodes |
Etude prospective réalisée au CHU de Rennes du 30/10/2001 au 21/06/2005 portant sur les dossiers d’enfants de moins de 8 ans suspects de maltraitance physique vus en consultation ou hospitalisés. Chaque enfant a bénéficié de RSC et d’une SO relues par 2 équipes distinctes, selon un protocole standardisé.
Résultats |
Quarante-six enfants entre 1 mois et 8 ans (âge moyen = 12,7 mois, âge médian = 6 mois) ont été inclus. Associées, les RSC et la SO détectaient 22 anomalies osseuses dans 12 dossiers, dont 19 (86 %) étaient confirmées à l’issue de la prise en charge. Un test de concordance utilisant le coefficient Kappa mettait en évidence de manière significative (K = 0.58 ; p < 0,001) un accord entre la SO et les RSC pour l’identification des dossiers cliniques présentant ou non, une ou plusieurs anomalies osseuses. Le test Kappa montrait également, de manière non significative, une plus grande sensibilité de la SO pour la détection des anomalies osseuses. Les lésions osseuses étaient dans 65,2 % des cas, détectées par ces deux examens, dans 17,4 % des cas par la SO seule, dans 13 % des cas par les RSC seules et dans 4,4 % des cas par un autre examen. Concernant les performances de la SO par rapport aux RSC pour le diagnostic final, le test de dépendance de McNemar retrouve une p-value à 0,0833 (>0.05), montrant le manque de preuve pour affirmer que l’une des méthodes est plus souvent mise en défaut que l’autre.
Conclusion |
Cette étude, préliminaire à un PHRC national à l’initiative du CHU de Montpellier, montre que les RSC et la SO sont complémentaires dans la suspicion de maltraitance physique de l’enfant. La plus grande sensibilité de la SO par rapport aux RSC n’a pas pu être démontrée du fait de la petite taille de l’échantillon. L’inclusion d’un nombre d’enfant plus important permettra d’affiner les données statistiques pressenties. Au vu de ces résultats préliminaires, il nous paraît pour le moment approprié de réaliser les deux examens dans le cadre d’une suspicion de maltraitance physique de l’enfant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 940 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.