SFP-56 – Néphrologie – Recueil d’urines aux urgences : poche ou sondage ? - 26/06/08
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Résumé |
Le diagnostic d’infection urinaire repose sur l’examen cytobactériologique des urines. La poche est le mode de recueil le plus fréquemment utilisé en France. Les données de la littérature tendent à montrer que le sondage permet d’obtenir un résultat plus spécifique. Aucune étude, portant sur une large population et comparant les cultures d’ECBU recueillis par poche et sondage chez le même enfant n’a été publiée à ce jour. Entre 2004 et 2007, les services d’urgence pédiatrique de Limoges et Poissy ont systématiquement confirmé un ECBU pathologique à l’examen direct par poche par un nouvel examen recueilli par sondage chez le même enfant.
Patients et Méthode |
198 nourrissons (dont 27.8 % de garçons) de moins de trois ans ont été inclus dans cette étude. Les ECBU ont été considérés comme positifs selon les critères recommandés par l’AFSSAPS.
Résultats |
Sur les 198 nourrissons présentant au moins une leucocyturie au direct du recueil par poche, 95 avaient un ECBU positif et 58 un résultat polybactérien à la culture. Parmi les 95 cas avec ECBU positif à la poche, 83 cas ont été confirmés au sondage et 11 (11.6 %) avaient un résultat négatif par cette méthode, 1 cas est revenu polybactérien par sondage. Parmi les 58 cas ayant un résultat polybactérien par poche, le sondage a retrouvé un ECBU positif dans 3 cas (5.2 %), négatif dans 44 cas (75.9 %) et polybactérien dans 11 cas (18.9 %). Rapportés à l’ensemble des cas inclus dans l’étude (nourrissons fébriles avec au moins une leucocyturie au direct de l’ECBU par poche), l’analyse de la culture de l’ECBU recueilli par poche a donné un faux diagnostic ou n’a pas permis de donner de diagnostic dans 40.9 % des cas, tandis que par sondage seuls 6.6 % des prélèvements n’ont pas pu aboutir à un diagnostic (p < 0.01). Aucune complication des sondages n’a été rapportée.
Conclusion |
Les limites des résultats des ECBU obtenus par poche doivent être prises en compte dans les indications d’antibiothérapie chez les nourrissons fébriles. Un recueil par sondage apparaît comme nécessaire avant la mise en route d’une éventuelle antibiothérapie.
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Vol 15 - N° 5
P. 940-941 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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