SFP-58 – Epidémiologie – Description épidémiologique des morsures de chien chez l’enfant - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Les morsures de chien font partie des accidents de la vie courante (AcVC). Elles sont nombreuses et peuvent être graves en particulier chez les jeunes enfants. Leur prévention passe par une meilleure connaissance des causes et circonstances de survenue de ces accidents. Un premier descriptif a pu être fait à partir de l’Enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC).
Matériel et Méthodes |
L’Enquête EPAC repose sur l’enregistrement exhaustif et permanent des recours aux urgences pour AcVC dans une dizaine d’hôpitaux. Les données collectées concernent la personne accidentée, sa prise en charge, les caractéristiques de l’accident (mécanisme, lieu, activité, lésion, partie lésée, produits en cause). Ces données sont rassemblées et traitées à l’Institut de veille sanitaire. Les résultats présentés portent sur les morsures de chien chez les enfants recueillies de 2004 à 2006.
Résultats |
Entre 2004 et 2006, 2 061 morsures de chiens ont été enregistrées aux urgences des hôpitaux EPAC, dont 903 chez des enfants de moins de 15 ans. Le sex ratio en faveur des garçons était de 1,3. Parmi ces enfants, 43 % avaient moins de 5 ans. Les morsures ont été plus nombreuses entre mai et août : près de la moitié (48 %) du total. Quatre fois sur cinq, elles ont eu lieu au domicile, et dans 84 % des cas au cours d’une activité de jeu. La tête a été lésée dans plus de la moitié des cas (57 %). Les taux d’hospitalisation ont été très variables d’un hôpital à l’autre, allant de 2 % à 46 %. Cette grande variation est en partie due aux faibles effectifs. La durée moyenne des séjours hospitaliers a été de 2,6 jours. Les taux d’incidence annuel en France métropolitaine estimés à partir de ces données se situent entre 0,7 et 2,4 morsures pour 1 000 enfants, soit 10 000 à 25 000 par an.
Conclusion |
Ces résultats fournissent un chiffrage, inédit en France, des morsures de chien chez l’enfant. Ils méritent d’être confirmés par d’autres travaux pour identifier les facteurs de risque de survenue, en particulier des morsures graves. De nombreux accidents pourraient être évités en informant les propriétaires de chien des dangers que représente leur animal pour des enfants, notamment des plus jeunes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 941 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.