SFCE-01 – Cancérologie, hématologie, immunologie – Epidémiologie et pathogénicité du clostridium difficile en l’oncologie pédiatrique - 26/06/08
Résumé |
Objectifs |
Les enfants suivis en oncologie reçoivent souvent parmi les traitements antinéoplasiques, une chimiothérapie. Ses complications imposent souvent l’usage d’antibiotiques à large spectre. L’ensemble de ces thérapeutiques et les hospitalisations répétées prédisposent à la colonisation et aux infections liées au Clostridium difficile (C. difficile). Le rôle de cet agent infectieux chez les enfants souffrant de pathologie cancéreuse a été peu décrit, et reste à définir. Les objectifs de cet étude étaient a) décrire les caractères et tendances épidémiologiques de la colonisation et des infections liées au C.difficile, b) de dégager d’éventuels facteurs favorisants la sécrétion de toxine et son expression clinique, et d’évaluer l’efficacité des traitements mis en œuvre.
Matériels et Méthodes |
Dans ce travail nous avons étudié 151 enfants âgés de 0 à 21 ans, suivis en oncologie entre 2003 et 2006 (4ans) et colonisés à C. difficile.
Résultats |
La fréquence de colonisation parmi les patients pour qui la recherche de C. difficile a été effectuée était de 20 %, avec détection de toxine chez 26 % d’entre eux. Seuls 9 % des épisodes étaient symptomatiques. Aucun cas grave n’est survenu. Le nombre de cas est resté stable de 2003 à 2006. Aucun facteur favorisant n’a pu être mis en évidence. Deux tiers des épisodes ont été traités, pour la grande majorité avec du métronidazole oral. L’efficacité varie de 75 % pour les porteurs asymptomatiques à 89 % pour les infections avérées. Le taux de récidive après traitement est de 18 %.
Conclusions |
En dépit d’une faible morbidité, la colonisation à C. difficile est fréquente chez les enfants suivis en oncologie. La diarrhée souvent acceptée comme un symptôme classique au cours d’une chimiothérapie doit faire l’objet d’une recherche précoce d’agent infectieux,en particulier de C. difficile. Le métronidazole est le traitement de choix. Son efficacité pour la décontamination des porteurs asymptomatiques doit encore être explorée dans l’avenir. Une étude du métabolisme de l’antibiotique dans cette population particulière pourrait être intéressante à effectuer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 15 - N° 5
P. 942 - juin 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.